C’est le quotidien de Sarah Cortes depuis bientôt un an : après sa journée de travail, il lui faut encore monter le long d’un kilomètre de route entre l’arrêt parc Kalliste et chez elle. Cette résidente du haut du quartier rentre trop tard pour pouvoir être déposée en contrebas de la cité de la Solidarité. « Nous avons été relogés en haut dans les résidences, et la Métropole nous avait promis un transport jusque-là, se rappelle Sarah Cortes. On n’a rien eu et ça nous achève, physiquement et moralement », continue celle qui travaille comme agent technique dans des écoles marseillaises.

« On se sent punis »

Contactée, la Métropole, en charge des transports, renvoie à ses déclarations sur la mise en place d’un bus adéquat (le B14) courant 2026, date conditionnée par la réalisation d’aménagements. « Pour nous, ils sont à côté du sujet, commente Kader Benhayed, cofondateur du collectif de quartier KGBS et habitant du quartier, ce qui se joue ici, c’est une rupture de service public ! » Cette situation a encouragé le collectif à lancer une pétition en ligne et hors ligne, pour exiger de trouver des solutions au plus vite.

Nadia Boulainseur, maire (DVG) des 15e et 16e arrondissements, y voit un empêchement plus politique que technique. Interrogée sur la solution lointaine de la Métropole, elle répond qu’« il n’y a aucun besoin d’aménagement pour remettre en route le bus 526 ». Tout en condamnant fermement les agressions de chauffeurs, elle ajoute : « On ne peut pas prendre une population en otage comme cela. »

Un quartier à bout et qui bout.