Le parquet de Paris a fait savoir, vendredi 16 mai, que Nancy S., se disant victime d’actes antisémites, a été condamnée à deux ans et demi de prison, dont un an ferme, pour dénonciation de délit imaginaire et dégradation en raison de la religion.
À l’automne 2024, la femme de 51 ans, a déposé plusieurs plaintes au commissariat du XIe arrondissement, dénonçant des tags antisémites dans les parties communes du bâtiment à dix reprises entre le 19 septembre et le 24 octobre 2024. Il s’agit du même immeuble où Mireille Knoll, rescapée de la Shoah, avait été tuée à son domicile, d’un acte antisémite, le 23 mars 2018. Nancy S. a désormais l’interdiction de paraître à l’adresse.
Le parquet de Paris avait ouvert une enquête en octobre pour dégradations en raison de la religion, confiée au commissariat du 11e arrondissement. Mais les investigations « et notamment l’exploitation de toutes les caméras avoisinantes n’a pas permis d’identifier d’intrus susceptible d’être entré commettre ces dégradations ». Le 20 décembre, Nancy S. a de nouveau déposé plainte, affirmant avoir reçu un courrier antisémite. Les vérifications ont alors permis de l’identifier « elle-même comme ayant acquis le timbre apposé sur ce courrier », selon le parquet.
Un nouveau dispositif de captation d’images, installé cette fois dans l’ascenseur de l’immeuble, avait également permis d’identifier Nancy S. et sa fille alors qu’elles dégradaient elles-mêmes les parties communes. L’avocat de la plaignante a annoncé faire appel de cette condamnation.
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