Sans doute privé de son meilleur attaquant, le club alsacien devra trouver des solutions pour dominer Le Havre samedi et valider sa qualification européenne.

Strasbourg doit conclure sa saison par une victoire à domicile face au Havre samedi (21h00) pour valider sa qualification en Coupe d’Europe, sans doute sans son buteur néerlandais Emanuel Emegha, déjà absent samedi dernier lors de la défaite à Angers. «Il y a peu de chances pour qu’Ema (Emegha, NDLR) soit aligné», a déclaré jeudi l’entraîneur du club alsacien Liam Rosenior, sans donc écarter complètement l’éventualité d’une participation de son attaquant providentiel à la rencontre.

Blessé à un mollet, le joueur de 22 ans n’a pas pris part aux entraînements collectifs de la semaine. Il s’est contenté de séances en salle où, sur une photo publiée sur les réseaux sociaux du club, il semblait donner des nouvelles rassurantes. Son possible forfait pourrait coûter cher au Racing, à la lutte pour une place européenne : sixième (57 points) avec le même nombre de points que Nice (4e) et Lille (5e) mais une moins bonne différence de buts, Strasbourg pourrait monter au classement en cas de scénario favorable, mais aussi se faire doubler par Lyon, septième à trois longueurs.

Avec leur buteur à 14 réalisations cette saison en Ligue 1, les Strasbourgeois ne sont pas les mêmes. Son apport comptable est important avec également trois passes décisives, le tout en 27 matches disputés. Soit beaucoup mieux que lors du précédent exercice (8 buts), quand le natif de La Haye faisait parfois l’objet de moqueries pour ses approximations techniques. «Il nous fait du bien quand il joue. Dans l’abattage défensif aussi. Il change la mentalité, apporte son énergie», apprécie son partenaire Guéla Doué. «On le sait, l’équipe se porte mieux quand il est là, les statistiques le montrent», prolonge Rosenior.

Avec Emegha, Strasbourg n’a perdu que deux fois

Le Néerlandais n’a connu que deux fois la défaite en championnat depuis août dernier, parmi les sept de l’équipe. Pire, ses partenaires en ont enchaîné quatre en novembre quand il était blessé à un genou. Son retour début décembre coïncide ainsi avec le superbe parcours de l’équipe alsacienne depuis six mois. Jusqu’au coup d’arrêt de la 37e journée, à Angers (2-1), sans lui donc. «Je l’ai dit et répété, c’est le groupe le plus important», nuance l’entraîneur britannique. «Si Ema n’est pas là, ce sera l’opportunité pour quelqu’un d’autre de montrer qu’il est aussi important.»

Le choix n’est pas fait. Il y a différentes options. On peut jouer aussi avec un faux 9.

Liam Rosenior

Il pourrait être tenté d’aligner samedi soir Sékou Mara en pointe. Ce serait alors seulement la septième titularisation de l’ancien Bordelais cette saison. «Le choix n’est pas fait. Il y a différentes options. On peut jouer aussi avec un faux 9», balaie Liam Rosenior, qui avait eu recours à cette solution le week-end dernier, avec Félix Lemaréchal. «Mais oui, Sékou fait partie des options», admet-il. À moins qu’Emegha ne soit finalement rétabli et ne tienne sa place. Pour une dernière à la Meinau ? Pas sûr en effet que cet attaquant au profil rare, alliant vitesse et taille (1,95 m), déjà courtisé cet hiver, reste en Alsace au-delà de l’été. Arrivé en échange d’environ 13 millions d’euros en 2023 de Sturm Graz, «Ema» partirait alors contre une belle somme.