Un week-end mal embarqué s’est finalement conclu sur des résultats encourageants pour Fabio Di Giannantonio, bien qu’inférieurs à ses attentes. Au cours des premiers essais au Mans, l’Italien était en grande difficulté avec l’avant de sa moto, ce qui lui a fait manquer la qualification directe en Q2.
« J’avais l’impression que je pouvais le perdre à tout instant et on n’a pas progressé au cours de la journée », expliquait alors le pilote VR46, privé de ses repères : « L’entrée de courbe est l’un de mes points forts, surtout quand il y a deux ou trois proches les unes des autres, comme le dernier secteur ici. J’ai un peu plus de mal ici, je ne peux pas faire ce que je fais naturellement, habituellement. »
Di Giannantonio a encore souffert en qualifications, avec une modeste 17e place, mais il a pu remonter jusqu’au septième rang lors du sprint, après des « des changements assez importants ». « Ce week-end est difficile », déplorait-il néanmoins sur le site officiel du MotoGP. « Ce n’est pas notre place si on n’est pas devant. »
« Je pense qu’il est toujours important de se relancer, de ne pas se déconcentrer, et d’essayer de comprendre ce que l’on peut améliorer. On l’a fait pour le sprint. J’espère que pourra encore le faire demain. Les conditions seront peut-être difficiles. Ce pourrait être une bonne carte pour nous. »
Fabio Di Giannantonio
Photo de: Media VR46
La pluie que Di Giannantonio attendait est bel et bien arrivée, mais n’a pas tout à fait produit les effets qu’il espérait : « En fait, sur la grille c’était un peu bizarre parce qu’on était en slicks, mais il pleuvait complètement, la piste était totalement humide. C’était aussi bizarre de ne pas voir le panneau annonçant la course pluvieuse. En tout cas, tout le monde se regardait en se disant ‘On fait quoi ?’ parce que ce n’était pas clair du tout. »
Di Giannantonio a fait partie des nombreux pilotes à passer sur une moto équipée de slicks juste avant le départ, ce qui lui a valu un double long-lap puis l’a contraint à un nouveau changement de machine quand la pluie est revenue. Le pilote VR46 a fait ce changement un tour après la plupart de ses rivaux, ce qui lui a permis de remonter brièvement à la deuxième place mais lui a finalement coûté cher.
J’essaie encore de comprendre ce qu’il s’est passé parce que c’était vraiment fou !
Il a fait ce tour en 1’52″736, quand les plus performants en slicks étaient entre cinq et huit secondes plus rapides. Reparti dixième, il a ensuite été doublé par Raúl Fernández et n’a pu reprendre l’avantage qu’en fin de course. Di Giannantonio a aussi profité des chutes de Miguel Oliveira et Álex Márquez pour se classer au huitième rang. Il pense qu’il aurait pu accrocher le top 5 en changeant de moto plus tôt.
« C’était une course folle », a-t-il résumé après l’arrivée. « Sincèrement, j’essaie encore de comprendre ce qu’il s’est passé parce que c’était vraiment fou ! Tout le monde a été courageux en prenant les slicks mais c’était clairement humide en début de course. On était là au départ, puis j’ai vu quelques chutes devant et j’ai perdu pas mal de temps. »
Fabio Di Giannantonio
Photo de: Marc Fleury
« Quand tout le monde s’est arrêté, je n’ai pas compris qu’ils l’avaient fait parce que j’étais trop loin d’eux, donc j’ai fait un tour de plus. Je pense que c’est de ma faute si je n’ai pas fini dans le top 5, en perdant ce tour pour rechanger de pneus et repasser sur les pneus pluie. Avec les pneus pluie, j’ai souffert au début. Je n’ai pas trouvé d’adhérence à l’arrière mais petit à petit, la température est montée, c’était de mieux en mieux et je roulais à un rythme acceptable. »
« Je suis super content du résultat vu comment le week-end s’est déroulé. Faire une septième et une huitième places en partant 17e, je pense que c’est très bien. On a aussi repris des points sur les gars de devant au championnat. »
Arrivé au GP de France à la cinquième place du championnat, Di Giannantonio a conservé la position mais a vu son retard sur Pecco Bagnaia, troisième avec la même Ducati GP25 que lui, passer de 57 à 46 points. Il s’est également rapproché de Franco Morbidelli, avec un retard passé de 19 à 11 unités.
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Vincent Lalanne-Sicaud
MotoGP
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