Faire de l’esplanade Bernard Tapie, au Vélodrome, un lieu (encore plus) fédérateur. Le défi lancé à Noyps, le graffeur marseillais qui avait réalisé, avec les South Winners, le tifo pour l’arrivée de la flamme olympique l’an dernier, est réussi. Deux blocs de béton aux allures de bunker trônaient là, rendant les abords de la « maison des Marseillais » un peu triste.
En guise de « clin d’œil à notre histoire commune », qui unit les 49 000 abonnés du Vélodrome derrière leurs couleurs, le bleu et le blanc, Noyps a passé une semaine à dessiner, sur ces blocs recouverts de stickers à l’effigie des associations de supporters, deux « ensembles picturaux ».
Le passé du Vélodrome et les grandes victoires de l’OM
Le premier est un fond graphique sur lequel on voit le stade Vélodrome des années 1930 et une vue extérieure de l’ancienne entrée du stade qui a accueilli les grandes compétitions de vélo françaises jusqu’en 1967. La seconde fresque revendique la victoire en Ligue des Champions 1993 par l’équipe de Basile Boli, mais aussi le titre de la ligue 1, remportée par la bande à Deschamps en 2010.
« J’ai également ajouté des éléments comme le portrait du chevalier Roze, un noble né au XVIIe siècle qui s’est illustré pendant l’épidémie de peste ayant frappé Marseille en 1720, ou le boxeur marseillais Raymond Grassi », enchaîne Noyps. Cerise sur le gâteau, les sept groupes historiques de supporters sont représentés non loin du logo de l’OM à l’époque de Jean Bouin, en 1910, manière de rappeler que la passion ne souffre ni du temps ni des revirements de performances ou de dirigeants.