Selon Santé publique France, environ 30 000 personnes sont victimes chaque année d’un accident ischémique transitoire (AIT) en France. © Freepik
La fatigue chronique est souvent attribuée au stress, à un manque de sommeil ou à un rythme de vie soutenu. Mais lorsqu’elle devient persistante, sans cause identifiable, il est essentiel de ne pas la banaliser. Selon plusieurs études récentes, cette fatigue pourrait être l’un des rares signes visibles d’un mini-AVC passé inaperçu.
Une fatigue qui dépasse la simple lassitude Un mini-AVC, c’est quoi exactement ?
Un accident ischémique transitoire (AIT) correspond à une interruption temporaire de la circulation sanguine dans une partie du cerveau. Les symptômes ressemblent à ceux d’un AVC “classique” (faiblesse d’un côté du corps, trouble de la parole, perte d’équilibre, etc.), mais disparaissent généralement en moins de 24 heures. Pas de lésions cérébrales visibles à l’IRM, et souvent… pas de souvenir clair de l’incident non plus.
Et pourtant, l’impact n’est pas à sous-estimer. Car l’AIT, aussi silencieux soit-il, peut être un avertissement : un sur quatre est suivi d’un véritable AVC dans les mois suivants, selon Santé publique France.
La fatigue prolongée : un symptôme méconnu du mini-AVC
Une étude publiée en mai 2025 dans la revue Neurology a jeté un pavé dans la mare : parmi 354 patients ayant subi un AIT, plus de 60 % déclaraient souffrir d’une fatigue pathologique deux semaines après l’épisode. Et plus étonnant encore, chez la moitié d’entre eux, cette fatigue persistait… jusqu’à un an plus tard.
Ce n’est donc pas “dans la tête”, mais bien un trouble réel. Les chercheurs parlent de “fatigue pathologique”, avec une baisse d’énergie généralisée, une difficulté à se concentrer, un manque de motivation, et une sensation d’épuisement mental.
Mais pourquoi reste-t-on aussi fatigué après un AIT ?
L’imagerie cérébrale n’a pas révélé de différences notables entre les patients fatigués et les autres. En revanche, les antécédents d’anxiété ou de dépression étaient deux fois plus fréquents chez les personnes les plus touchées par cette fatigue prolongée. Un facteur à prendre au sérieux, et qui montre combien l’impact psychologique d’un mini-AVC peut être insidieux.
Selon Physicians Weekly, ce type de fatigue pourrait aussi résulter d’un dérèglement des circuits neurologiques impliqués dans la motivation et l’éveil, même sans lésion visible. Autrement dit, votre cerveau peut être “déréglé” par un événement dont vous n’avez même pas eu conscience.
Mini-AVC : comment en être sûr ? Les signes qui doivent alerter
La fatigue n’es pas le suel symptômes, quelques signes typiques d’un AIT peuvent aussi passer inaperçus car brefs :
Ces signaux durent parfois quelques minutes à peine, mais doivent toujours mener à une consultation rapide. Un AIT est une urgence médicale : même s’il disparaît, il peut annoncer un AVC plus grave à venir.
Que faire si vous vous sentez concerné ?
Si vous êtes souvent fatigué, sans explication médicale évidente, parlez-en à votre médecin. Il pourra vous prescrire un bilan complet, incluant éventuellement une imagerie cérébrale (IRM ou scanner). Mieux vaut prévenir que guérir, surtout si vous présentez des facteurs de risque : hypertension, cholestérol, tabac, sédentarité, antécédents familiaux…
Et même si aucun AIT n’est détecté, ce bilan permettra peut-être de mettre en lumière une autre cause à traiter.
Comment prévenir les mini-AVC ?
- Surveillez votre tension artérielle régulièrement
- Évitez le tabac et limitez l’alcool
- Mangez équilibré : fruits, légumes, poissons gras, peu de sel
- Bougez ! 30 minutes de marche par jour, c’est déjà beaucoup
- Gérez votre stress avec des techniques douces (sophrologie, yoga, méditation…)
Et surtout, ne vous résignez pas à être fatigué en permanence. Une fatigue inexpliquée n’est jamais “normale”, et mérite d’être prise au sérieux.
À SAVOIR
La fatigue persistante après un accident ischémique transitoire (AIT) peut être exacerbée par des troubles de l’humeur tels que l’anxiété ou la dépression. Ces troubles sont fréquemment observés après un AVC et peuvent contribuer à une sensation d’épuisement prolongée.
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