Menée par une cinquantaine de militants via une centaine d’auditions et de rencontres auprès de parents d’élèves, fonctionnaires, collectifs, syndicats ou habitants, cette « commission d’enquête populaire » a été portée par les députés LFI Sébastien Delogu et Manuel Bompard, dans l’attente de l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire demandée par LFI à l’Assemblée. « Le plan Marseille en grand est une grande supercherie, pointe Sébastien Delogu. Il est déraciné, imposé d’en haut, flou, c’est un échec collectif. »

Le rapport remis à l’Assemblée dans quelques semaines

Annoncée depuis lundi, la présentation de la synthèse à l’Estaque (16e) a été précédée des perquisitions menées le matin même au domicile et à la permanence parlementaire de Sébastien Delogu, « une coïncidence qui nous a frappés », relève Manuel Bompard. Dans le rapport, Ville, Métropole, État, droite, gauche, macronistes : tout le monde y passe, les auditionnés ne leur cachant par « leurs désillusions notamment sur les écoles ou la culture ».

Faut-il y lire un début de prog

ramme pour les municipales de 2026 ? « Les thématiques du plan Marseille en grand ne couvrent pas tous les sujets municipaux ou métropolitains mais oui, on travaille à une alternative pour régler les problèmes auxquels les Marseillais sont confrontés », confirme Bompard. L’intégralité du rapport d’une centaine de pages sera remise à l’Assemblée nationale dans quelques semaines, et des propositions de loi, issues de l’enquête, seront déposées en septembre.

Elles porteront sur des préconisations nationales comme le taux d’encadrement dans les écoles ou le pourcentage de logements sociaux à l’échelle d’un arrondissement. D’autres préconisations, plus locales, viendront « abonder le travail de préparation des prochaines échéances électorales et le débat public à l’échelle municipale, métropolitaine ou départementale », ajoute le député.