HANDOUT / AFP
Lors des pourparlers de paix entre l’Ukraine et la Russie, à Istanbul en Turquie, le 16 mai 2025.
INTERNATIONAL – Les pourparlers de paix tant attendues entre l’Ukraine et la Russie, ce vendredi 16 mai à Istanbul en Turquie, n’auront pas duré bien longtemps. La réunion s’est ainsi achevée après 1h40 de discussions, a annoncé une source au ministère turc des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan a assisté aux échanges au palais de Dolmabahçe, à Istanbul, selon ses services.
La teneur des échanges n’a pas été dévoilée, mais un responsable ukrainien a accusé la Russie d’avoir formulé des demandes territoriales « inacceptables » pour faire dérailler les négociations.
« Les représentants russes présentent des demandes inacceptables qui vont au-delà de ce qui a été discuté avant la réunion », dont « le retrait des forces ukrainiennes de vastes parties du territoire ukrainien qu’elles contrôlent pour qu’un cessez-le-feu puisse être instauré », a affirmé ce responsable à l’AFP sous couvert d’anonymat.
La Russie « satisfaite » des discussions
Malgré tout, les négociateurs russe et ukrainien ont annoncé après leurs discussions avoir évoqué la possibilité d’instaurer un cessez-le-feu, d’organiser une rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky et prévoir un échange de prisonniers de 1 000 personnes de chaque camp.
La Russie s’est dite, par la voix de son négociateur Vladimir Medinski, « satisfaite » de l’issue de ces premiers pourparlers de paix depuis 2022 avec l’Ukraine et être « prête à poursuivre les contacts ».
À l’ouverture des discussions, la Turquie avait réclamé un cessez-le-feu « dès que possible » en Ukraine. « Chaque jour de retard entraîne de nouvelles pertes humaines », avait fait valoir le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan. Pour lui, il était « très important » que ces discussions « constituent la base » d’une rencontre entre les présidents russe et ukrainien.
Une reprise des pourparlers russo-ukrainiens est encore « possible » ce vendredi, mais pas encore « prévue » à ce stade, a aussi indiqué à l’AFP un haut responsable ukrainien au fait de ces discussions. « Nos équipes sont prêtes à travailler aussi longtemps que nécessaire », a-t-il ajouté, déplorant une délégation russe « faible », incapable selon lui de « prendre une décision substantielle pour mettre fin à la guerre ».
Plus tôt, le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, avait martelé qu’obtenir de la Russie un « cessez-le-feu inconditionnel » était la « priorité », ainsi que l’organisation d’une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.
Zelensky, Macron, Merz, Starmer et Tusk réunis à Tirana
Autres requêtes ukrainiennes : le retour des enfants ukrainiens « déportés » en Russie selon Kiev – ce que Moscou dément – et un important échange de prisonniers de guerre.
Le négociateur russe, Vladimir Medinski, avait lui indiqué que Moscou voulait discuter des « causes profondes » du conflit et considérait ces pourparlers comme « la suite » de ceux, avortés, de 2022.
De leur côté, les dirigeants français Emmanuel Macron, allemand Friedrich Merz, britannique Keir Starmer, polonais Donald Tusk et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se sont réunis ce vendredi à Tirana, en marge d’un sommet, peu après la fin du round de discussions russo-ukrainiennes en Turquie, a indiqué l’Élysée. Ils se sont notamment entretenus au téléphone avec le président américain Donald Trump.
Le président ukrainien a peu auparavant appelé à une « réaction forte » en cas d’échec des pourparlers devant les dirigeants du continent européen en Albanie. Emmanuel Macron a estimé pour sa part que la Russie n’avait « pas envie » de conclure un cessez-le-feu en Ukraine et qu’il allait falloir mettre une « pression accrue » pour l’y contraindre.
À voir également sur Le HuffPost :
La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la Vidéo