Pour sa huitième édition, le sommet Choose France réunit 200 grands patrons dans l’espoir de nouveaux projets d’investissement dans l’Hexagone. Si la France est le pays le plus attractif européen en termes d’investissements étrangers, elle reste loin derrière les Etats-Unis.
© CHRISTOPHE PETIT TESSON POOL/AFP
– L’Elysée organise chaque année le sommet Choose France.
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200 grands patrons ont confirmé leur présence. Ils seront reçus à partir de lundi 19 mai au château de Versailles pour la huitième édition du sommet Choose France. Lancé par Emmanuel Macron en 2018, l’événement organisé par l’Elysée a pour objectif d’attirer d’importants investissements étrangers en France. En 2024, l’exécutif est parvenu à enregistrer 15 milliards d’euros d’investissements pour 56 projets, un résultat supérieur aux années précédentes : 13 milliards en 2023 et 6,8 milliards en 2022.
L’Elysée entend bien confirmer cette dynamique. Elle a indiqué avoir «bon espoir de dépasser le chiffre de l’année dernière». L’exécutif affirme être en «bonne voie» pour parvenir à «une édition historique» du sommet de cette année, placé sous le thème «France, terre de créativité».
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À partir de la semaine prochaine, les patrons du constructeur automobile chinois BYD, du fonds d’investissement américain Blackstone, de la banque d’investissement Goldman Sachs, du géant suédois Ikea, du groupe chimique allemand BASF ou encore de fonds souverains du Golfe déambuleront à Versailles. La majorité de ces invités (40%) sont européens, 19% d’entre eux viennent des Etats-Unis. Ils pourront organiser des rencontres avec leurs pairs ainsi qu’avec les membres du gouvernement français, voire pour certains, avec Emmanuel Macron. Le président de la République s’entretiendra avec le magnat mexicain des affaires Carlos Slim, la présidente de BYB, Stella Li, ainsi qu’avec le directeur général de l’entreprise saoudienne Qiddiya. Le chef de l’Etat participera également à deux tables rondes : une sur l’intelligence artificielle, dans la foulée du sommet de l’IA qui s’est déroulé en février à Paris, au cours duquel 109 milliards d’euros d’investissements privés dans l’IA ont été annoncés, et une autre sur la transition énergétique.
L’édition 2025 de Choose France sera particulièrement consacrée aux investissements dans le secteur du tourisme et du patrimoine ainsi qu’à l’attractivité de la France pour la production cinématographique et audiovisuelle, en profitant de la concomitance entre le sommet et le festival de Cannes.
La France, terre d’investissements étrangers ?
Le gouvernement va devoir se montrer convaincant. Car si la France est le pays européen le plus attractif en matière d’investissements étrangers, ces derniers sont tout de même au plus bas depuis 2017 (sans prendre en compte l’année 2020 frappée par le Covid). Seulement 1 025 projets d’investissement ont été enregistrés par le baromètre annuel du cabinet EY publié jeudi 15 mai, soit 14% de moins qu’en 2023 et quasiment 20% par rapport à 2022 et 2021. En 2024, ces investissements ont généré 29 000 emplois soit 27% de moins sur an et 35% de moins par rapport à 2021.
De manière générale, l’Europe a perdu en attractivité au profit d’autres pays comme les Etats-Unis où les investissements étrangers ont augmenté de 20% en 2024. Le programme Inflation Reduction Act (IRA) mis en place par Joe Biden, mais remis en question par Donald Trump, est la principale raison de cette soudaine augmentation. Il faut souligner également que la baisse des investissements étrangers en Europe s’explique notamment par la chute de la participation des Américains qui ont financé en 2024 46% de projets en moins qu’en 2021.
Depuis la première édition du sommet, 178 annonces d’investissements ont été faites pour un total de plus de 47 milliards d’euros. «Ce qui compte comme un investissement Choose France, c’est bien une annonce sur un lieu donné, pour une nouvelle usine (…) ou une extension. Ce ne sont pas des masses globales d’investissements qui sont annoncées, mais bien, à chaque fois des projets individuels, précis et localisés», souligne l’Elysée, rapporte l’AFP. Sur les 178 projets annoncés, seuls «10 n’ont pas vu le jour, pour des raisons diverses».
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