Au Grand Prix d’Émilie-Romagne, Haas fait partie des nombreuses écuries à avoir apporté des évolutions. Avec Aston Martin, elle est même l’écurie avec le plus gros package introduit ce week-end. L’équipe américaine est donc dotée d’un nouveau plancher, poursuivant le développement de sa monoplace en visant notamment à réduire le bouncing qu’elle subit depuis le début de la saison.

Ce rebond, qui a semblé énormément handicaper l’écurie dans la première partie de l’année, a même poussé Haas à précipiter l’arrivée d’un plancher revu dès le troisième Grand Prix, à Suzuka. Ce week-end, à Imola, l’équipe introduit donc un nouveau plancher, adapté grâce aux différentes données récoltées depuis le Japon. 

Damien Brayshaw, directeur technique de l’écurie, s’est exprimé au sujet du bouncing dont souffre la VF-25, ce vendredi, lors d’un point presse à Imola : « Nous avons pu nous adapter un peu [par rapport aux données récoltées à Suzuka] donc je pense que si nous avions continué avec nos plans initiaux, ça n’aurait pas aidé. Comme toujours, quand les choses tournent vraiment mal, on essaye tout ce qui nous passe par la tête, puis on revient progressivement en arrière une fois qu’on commence à comprendre le problème. Donc je pense que certaines choses ont fonctionné, et nous avons essayé d’en faire davantage dans ce sens. »

« Est-ce que nous avons totalement saisi le problème ? Techniquement, je ne sais pas. Je suis très curieux de voir comment cela va se passer ce week-end. Cela devrait être, au minimum, un pas de plus dans la même direction que lors de la course 3 [au Japon], avec aussi de meilleures caractéristiques. Donc je pense qu’il y a des éléments de base que l’on peut améliorer, des caractéristiques dont on sait qu’elles devraient naturellement aider, puis il y a ce comportement dynamique, qui est la partie la plus difficile à résoudre. »

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À Melbourne, Haas avait vécu un week-end catastrophique, très loin des performances attendues. Le problème majeur semblait venir des virages rapides, des bosses et des vibreurs, qui créaient ce fameux bouncing. Alors que l’origine du problème de rebond ne semble pas encore claire, le tracé d’Imola ne sera pas le mieux adapté pour mettre en lumière les causes de ce phénomène. Le circuit de Barcelone, avec ses enchaînements de virages, devrait quant à lui le permettre.

« Ce serait bien d’avoir des virages à haute vitesse pour observer [le bouncing], mais ça va être difficile [ici, à Imola] », a déclaré Brayshaw. « On a évidemment quelques changements de direction, des virages à vitesse moyenne, donc on va regarder ça attentivement. Et bien sûr, on doit décider très vite si on continue avec cette configuration ce week-end ou non, donc ce n’est pas l’idéal. Mais c’était un peu la même chose l’année dernière : on avait des problèmes à haute vitesse, mais c’était un souci d’équilibre. »

« On avait beaucoup de sous-virage à haute vitesse et on a effectivement amélioré la voiture, mais on ne pouvait pas le constater à Imola parce que le circuit ne comportait pas les virages adaptés pour le révéler. On a plutôt vu les effets à Barcelone. Donc encore une fois, je pense que c’est à Barcelone qu’on saura clairement si on a vraiment fait un pas en avant. »

Haas espère un changement de hiérarchie après Barcelone
L'aileron avant Haas.

L’aileron avant Haas.

Photo de: Franco Nugnes

Lors du Grand Prix d’Espagne, qui suivra celui de Monaco d’ici deux semaines, la FIA mettra en place les tests renforcés autour de la flexibilité des ailerons avant, toujours dans le but d’encadrer au maximum ce phénomène. 

Alors que Haas se trouve actuellement à la sixième place du championnat constructeurs, ayant notamment réussi à inscrire plusieurs top 10 depuis le début de la saison, le directeur technique de l’équipe a avoué attendre avec impatience la course de Barcelone, espérant que ces nouveaux tests viennent freiner les concurrents directs de l’écurie américaine, indiquant ne pas avoir été à la hauteur quant à l’utilisation du phénomène de déformation. 

« Je ne pense pas que nous ayons été – enfin, je sais qu’on est assez sûrs de ne jamais avoir été capables de faire ce que d’autres équipes semblent réussir à faire [au niveau de la flexibilité des ailerons], donc j’espère qu’ils vont finir par se rapprocher de nous », a avoué Brayshaw.

« Cela dit, ce n’est pas vraiment une stratégie pour développer une voiture ! Donc, on verra. Mais oui, je pense que Barcelone sera très intéressant. Je ne pense pas que cela ait un gros impact pour nous, en tout cas pas dans le domaine sur lequel la FIA essaie d’intervenir, donc ce serait une bonne chose. »

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Téha Courbon

Formule 1

Haas

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