La fermeture devait être temporaire, elle sera finalement définitive. Installé rue de Cléry à Paris (IIe arrondissement, l’établissement médico-social destiné aux usagers de drogue ouvert au mois d’octobre ne rouvrira pas ses portes sous cette forme.

Régulièrement interpellée par des habitants arrivés « à saturation », dénonçant les troubles croissants et les nuisances aux abords de la structure, la mairie de Paris Centre s’est résolue à y mettre un terme.

« Le maire et son équipe municipale ont entendu les habitants, en particulier les familles, les commerçants et les professionnels associatifs et regrettent que la situation soit devenue intenable », souligne la Ville dans un communiqué transmis ce vendredi au Parisien.

Le centre avait déjà fait l’objet d’une première fermeture temporaire à la fin du mois d’avril, à la suite de plusieurs plaintes. « Constatant que les conditions pour assurer la tranquillité publique et la sécurité n’étaient plus réunies, le préfet de police a demandé à l’Agence régionale de santé, en cohérence avec la volonté du maire de Paris Centre, de suspendre l’activité du centre d’accueil et d’accompagnement pour la réduction des risques auprès des usagers de drogues, rue de Cléry, depuis le 28 avril dernier », rappelle la Ville.

Bientôt un nouveau projet rue de Cléry

La fermeture du Centre d’accueil et d’accompagnement pour la réduction des risques auprès des usagers de drogues (Caarud), désormais actée, la mairie de Paris Centre assure réfléchir « à une nouvelle solution d’implantation ».

« Les équipes de l’association Aides, en concertation avec la mairie et l’ARS travaillent pour élaborer un nouveau projet de santé et d’implantation pour les activités d’accueil de jour du Caarud et pour redéfinir les missions du site de la rue de Cléry », insiste la municipalité. Une rencontre doit être organisée « prochainement » au sein des locaux pour présenter le projet aux riverains.

« Ma priorité est que l’on puisse garantir la tranquillité et la sécurité des familles, des commerçants et des personnels associatifs, fait savoir Ariel Weil, le maire (PS) de Paris Centre. C’est aussi pour cela qu’il a fallu trouver une nouvelle solution pour accueillir ces usagers de drogues, en concertation avec les familles et les riverains, afin qu’ils ne soient pas livrés à eux-mêmes dans l’espace public et avant que cela ne crée de nouvelles situations de tension. »