Par
Rédaction Lyon
Publié le
16 mai 2025 à 20h40
Bruno Retailleau a confirmé vendredi son intention de dissoudre par décret en Conseil des ministres le groupe Urgence Palestine, celui de la Jeune garde, un mouvement antifasciste, et de Lyon populaire, un groupe d’extrême droite.
Jeune Garde, Lyon Populaire et Urgence Palestine
S’agissant de Lyon populaire, il lui reproche « de faire l’apologie de la collaboration avec le nazisme et de provoquer à la haine, à la violence et à la discrimination envers les étrangers ».
Quant à Urgence Palestine, il l’accuse de « faire l’apologie d’une organisation terroriste comme le Hamas, d’appeler à l’intifada sur le territoire national et de provoquer à la haine, à la violence ou la discrimination contre les juifs ».
Les responsables de ces groupes avaient jusqu’au 9 mai pour transmettre leurs observations. Mais, a affirmé le ministère, l’examen « approfondi » de celles-ci « n’a toutefois pas conduit à remettre en cause les faits très graves qui leur étaient reprochés ».
Dans les quinze jours à venir
En conséquence, Bruno Retailleau a annoncé qu’il proposerait l’inscription des décrets de dissolution de ces groupes à l’ordre du jour d’un prochain Conseil des ministres. Ce qui devrait être le cas dans les quinze jours à venir, a-t-on expliqué dans son entourage.
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Dès l’annonce de la procédure de dissolution d’Urgence Palestine et de la Jeune garde, des meetings de protestation avaient été organisés le 6 mai dans plusieurs villes dont Paris.
Lundi, Amnesty International France, par la voix de sa présidente, Anne Savinel-Barras, a estimé qu’une dissolution d’Urgence Palestine « en plein génocide dans la bande de Gaza, serait un acte très grave ».
« Exalter impunément la haine et la violence »
Candidat à la présidence de son parti LR dont la campagne s’achève à minuit ce vendredi, Bruno Retailleau a fait valoir que le gouvernement ne « pouvait pas laisser la violence se banaliser et devenir un mode d’expression parmi d’autres ».
« Face à l’ensauvagement de la société dont nous constatons chaque jour les conséquences dramatiques, a-t-il poursuivi, l’Etat ne saurait tolérer que de tels groupements continuent à exalter impunément la haine et la violence, quelle que soit leur orientation politique ou idéologique. »
AFP
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