Huit personnes, soupçonnées d’appartenir à un réseau de proxénétisme chinois qui exploitait des femmes dans toute la France, ont été mises en examen et écrouées, a annoncé vendredi le parquet de Bordeaux dans un communiqué. Les suspects, cinq hommes et trois femmes, tous d’origine chinoise et âgés de 37 à 48 ans, ont été interpellés dimanche et lundi à Brive, Mulhouse et en région parisienne, a détaillé le parquet, confirmant une information du journal le Parisien.
L’enquête pour «proxénétisme» et «traite des êtres humains » avait été lancée en avril 2024 par les gendarmes de la section de recherches de Limoges et l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH), sous la direction de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Bordeaux après la découverte de petites annonces de prostitution de ressortissantes chinoises à Brive-la-Gaillarde (Corrèze).
Réseau «très structuré»
Le réseau, «très structuré», gérait à distance, depuis Paris, Mulhouse et l’Espagne, les relations entre les prostituées et leurs clients, dans «des villes couvrant une large partie du territoire national», selon le parquet. Selon les enquêteurs, ces activités généraient plusieurs centaines de milliers d’euros de chiffre d’affaires par mois, dont une partie était régulièrement exfiltrée vers la Chine.
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Les femmes exploitées, initialement endettées dans leur pays d’origine, devaient verser jusqu’à 60% de leurs gains à leur proxénète, d’après le journal Le Parisien. Lors des perquisitions, 200.000 euros, la moitié en espèces, l’autre moitié placée sur divers comptes bancaires, ont été saisis ainsi que plusieurs articles de maroquinerie de luxe, a précisé le parquet.