En seulement trois jours, une pétition appelant à interdire les « thérapies » de conversion dans l’Union européenne, relayée sur les réseaux sociaux, a dépassé le cap du million de signatures. Assez pour contraindre la Commission européenne à se prononcer.

Exorcisme, stage, électrochocs… Les « thérapies » de conversion peuvent prendre plusieurs formes. Aucune n’a prouvé son efficacité, mais toutes peuvent s’avérer être des expériences très traumatisantes. Ces pratiques prétendent corriger l’orientation sexuelle d’une personne ou son identité de genre, en assimilant notamment toute orientation autre qu’hétérosexuelle à une maladie.

À ce jour, ces « thérapies » sont interdites dans seulement huit pays européens : l’Allemagne, la Belgique, Chypre, l’Espagne, la France, la Grèce, Malte et le Portugal. Mais la Commission européenne n’a pas légiféré pour les interdire dans les autres États membres.

Pour pousser Bruxelles à agir, de jeunes militants de l’association Contre les thérapies de conversion ont utilisé l’Initiative citoyenne européenne. « En raison de leur caractère discriminatoire, dégradant, nocif et frauduleux, ces pratiques ont été qualifiées de torture par les Nations unies », rappellent-ils. Mattéo Garguilo, étudiant français de 21 ans à l’origine de l’initiative, entend « faire bouger les choses » avec cette campagne.

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