Il est passé tout près mais le miracle n’a pas eu lieu et s’est transformé en mirage. Ce vendredi 16 mai 2025, la Berrichonne est officiellement reléguée en National 2. À trop s’approcher du précipice, le risque de sombrer était énorme. La chute a eu lieu dans le Pas-de-Calais mais c’est bien avant cela qu’il faut chercher les causes de ce cataclysme
Depuis bientôt deux ans et la fin du fiasco saoudien, la Berrichonne vivote plus qu’elle ne vit. Rachetée à United World par un propriétaire (Benjamin Gufflet) qui, seul, n’avait pas les ressources suffisantes pour sortir le club des graves difficultés financières dans lesquelles il s’était englué, revendue en ce début d’année 2025, la Berri tutoie les bas-fonds du National depuis deux saisons. Changements de présidents, d’entraîneurs en pagaille (Simone, Chabert, Flachez, Saragaglia, Sibierski, Lair, Ferreira, Cris… en 36 mois !), problèmes récurrents devant la DNCG, valse des joueurs, constitution d’effectif au tout dernier moment sans véritables moyens donc avec des renforts de valeurs inégales, la stratégie de la Berrichonne s’apparente depuis trop longtemps à du bricolage.
Espérons que le nouveau proprio, Djamel Zemmar, est en mesure de redonner un élan indispensable, de repartir d’une page blanche à l’étage inférieur, pour rebâtir un édifice moins chancelant.
La relégation constitue un revers historique pour le club aux 43 saisons passées en Ligue 2, qui perd son statut pro, donc tous ses joueurs potentiellement et qui va évoluer pour la première fois de son histoire en National 2, qui ne s’appelait pas ainsi en 1987-1988 quand la Berri a fréquenté pour la dernière fois le quatrième niveau du foot français. On sait quand on descend mais jamais quand on remonte…