Témoignage – Guyllain, 20 ans, a témoigné à la barre ce vendredi devant les assises, au procès des accusés du meurtre de Lionel. Il a lui même été rescapé de la fusillade du 2 janvier 2021, après avoir reçu trois balles, dans le quartier des Aubiers

Sweat blanc un peu large, petites tresses qui retombent sur le côté. Le jeune homme de vingt ans au visage encore juvénile, partie civile, s’avance avec calme et détermination à la barre, ce vendredi matin, devant la cour d’assises de la Gironde. Guyllain était le meilleur ami de Lionel, tué à 15 ans le 2 janvier 2021 au cours d’une fusillade. Menée par des individus cagoulés qui ont débarqué dans le quartier des Aubiers, à Bordeaux, dans une Clio noire peu avant 23 heures, elle a radicalement bouleversé sa vie.

Huit personnes sont jugées jusqu’au 23 mai. Trois d’entre elles sont renvoyées pour meurtre et tentative de meurtre en bande organisée, quatre pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime et le dernier pour violences. Ils nient tous en bloc leur participation.

« Un miraculé »

Ce jour-là Guyllain a failli mourir. Un « miraculé » selon les termes du médecin qui l’a pris en charge. Il est revenu avec courage sur le soir du drame qui l’empêche encore de dormir aujourd’hui. Depuis plusieurs mois, il avait pris l’initiative de monter un petit stand en bas de son immeuble pour y vendre « friandises et canettes » quand la boulangerie du quartier baissait le rideau. L’objectif était de se payer un scooter et un voyage au ski avec ses copains. Lionel était presque toujours à ses côtés, ils écoutaient de la musique et le stand était devenu un point de ralliement pour tous les jeunes de leur tranche d’âge.

Le jour du drame, quand il ente(…)

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