Le département américain de la justice a annoncé aux familles des victimes des deux crashs aériens de Boeing 737 MAX qu’il envisageait d’abandonner les poursuites contre l’avionneur, ont regretté vendredi les avocats des proches. «Aujourd’hui, le département de la Justice a tenu une “session d’échange” mais n’a pas franchement échangé», a déclaré l’un des avocats des familles, Paul Cassell, cité dans un communiqué du cabinet Clifford.
«Au lieu de cela, ils ont développé leur idée préconçue selon laquelle Boeing devrait être autorisé à échapper aux réelles conséquences de ses mensonges criminels», a-t-il dénoncé, décrivant l’approche du ministère de la Justice comme un «plan étrange». Selon le cabinet d’avocats, le ministère a assuré aux familles qu’aucune décision définitive n’avait été prise.
346 décès
Contactés par l’AFP, ni le département de la Justice, ni l’avionneur n’ont jusqu’ici fait de commentaire. La réunion de jeudi entre le ministère et les représentants des familles était la dernière étape en date du contentieux lancé après la procédure de transaction pénale entamée en 2021 au sujet des deux crashs de Boeing 737 Max, en 2018 et 2019, qui avaient entraîné la mort de 346 personnes.
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Le constructeur a accepté en juillet dernier de plaider coupable après que le département de la Justice a conclu que Boeing n’avait pas respecté l’accord de 2021. Mais en décembre, un juge américain avait rejeté l’accord intégrant le plaider coupable, donnant l’opportunité au nouveau gouvernement de Donald Trump de décider de la marche à suivre.
Le juge a fixé une date de procès au 23 juin à Fort Worth, dans le Texas (Sud), accordant également, ces dernières semaines, la possibilité aux familles des victimes de justifier leur demande de visa par la tenue du procès. Selon le quotidien économique Wall Street Journal, le département d’État et Boeing seraient parvenus à un accord de principe qui n’imposerait pas à Boeing de plaider coupable avec le statut de criminel.