Par
Julien Sournies
Publié le
17 mai 2025 à 6h04
La tension est palpable à Saint-Étienne (Loire) à la veille d’une soirée aussi anxiogène que palpitante. Ce samedi 17 mai 2025 sur les coups de 21 heures, l’ASSE reçoit Toulouse au sein de son chaudron de Geoffroy-Guichard pour son dernier match de la saison 2024-2025. Et forcément, la rencontre du club stéphanois va être suivie de très près par ses plus fervents supporters, mais pas que.
Car, en effet, l’ASSE est une institution dans la capitale ligérienne, attirant de fait même les moins afficionados du ballon rond. Ainsi, comme à l’accoutumée, ce seront les bars stéphanois qui figureront en première ligne pour accueillir toutes les personnes n’ayant pas eu l’occasion de se procurer un billet pour accéder au stade.
Une soirée « cauchemardesque » en perspective ?
Du côté du Café Saint-Jacques, l’un des quatre bars partenaires du club stéphanois, tout le personnel sera sur le qui-vive. « Étant donné que le match est à guichets fermés, on s’attend à ce que beaucoup de gens viennent, surtout ceux qui n’ont pas eu de place au stade », confie Tony, responsable de l’établissement au style rétro, auprès d’actu Saint-Étienne.
Seulement, quand bien même le bar affiche quasiment complet à tous les matchs de l’ASSE, la rencontre de samedi soir aura une saveur particulière. Pointant à l’avant-dernière place du championnat, les Verts seront condamnés à la Ligue 2 en cas de défaite contre les Violets. Un scénario que l’on préfère ne pas envisager, même s’il est bien réel.
Quoi qu’il arrive, on s’attend à une grosse soirée de fête, mais si l’ASSE venait à être relégué, ça deviendrait une soirée cauchemardesque. Il ne faut absolument pas que ça se passe comme ça.
Tony
Responsable du Café Saint-Jacques
Car Tony s’en rappelle : « Quand on était en Ligue 2, il y avait beaucoup moins d’attrait pour les matchs de l’ASSE et donc moins de gens venaient les voir au bar. Mais depuis la montée, il y a davantage d’engouement et il faut que ça perdure. »
« On a beaucoup de réservations »
À quelques encablures de Geofrroy-Guichard, au Ninkasi, également partenaire du club, les coups de téléphone se sont enchaînés ces derniers jours. « Ça va être une grosse journée pour nous, on a beaucoup de réservations. On est bien complet pour l’avant-match », se réjouit Hugo Pontvianne, le directeur.
Il faut dire que la date du match tombe à pic. « Nous avons vu qu’il fera beau. Du coup, on pourra ouvrir le petit bar extérieur sur la terrasse. Ça fait un peu plus de places, c’est parfait. »
Mais ici aussi, la crainte est tangible. « Une victoire demain, c’est presque inespéré au vu des résultats d’il y a quelques mois. Si on perd, c’est fini, ce qui veut dire que les clients vont partir plus vite après le match, ce qui n’est pas bon pour nous. Mais sait-on jamais », sourit le directeur du Ninkasi.
« Une soirée déjantée »
Sur la célèbre place Jean-Jaurès, au cœur de la ville, on s’attend également à une « soirée déjantée, rapporte Bruno Savori-Victor, directeur du Méliès Café. Mais pour que ça le soit encore davantage, il faudra compter sur un alignement des planètes car si on perd, ça va se vider en 15 minutes ».
Samedi soir, la terrasse de la brasserie sera pleine à craquer au point que le service restauration ne pourra pas être assuré, tout comme les réservations rendues impossibles en amont. Et même si « d’un point de vue économique, ce n’est pas fou » car les clients « ne consomment que très peu durant le match ». Pour autant, la ferveur prime sur tout. « Des soirées comme celles de ce soir, il n’y en a pas tout le temps donc ça fait toujours plaisir et on en profite. »
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