ENTRETIEN – Alors que le président américain multiplie les initiatives de médiation à travers le monde, le géopolitologue Florian Louis constate que «ses décisions souvent iconoclastes tendent surtout à désinhiber nombre d’acteurs internationaux», les poussant «à débloquer des situations à leur avantage».

Florian Louis est agrégé d’histoire et docteur de l’École des Hautes Études en sciences sociales (EHESS). Membre de la rédaction du Grand Continent, il a notamment publié De la géopolitique en Amérique (2023, PUF).

LE FIGARO.- Lors de son investiture, Trump émettait le vœu d’être perçu comme un « faiseur de paix ». En quatre mois, il a engagé des négociations sur le conflit ukrainien, avec l’Iran sur le nucléaire, a renoué avec la Syrie, joué les médiateurs entre l’Inde et le Pakistan et se mêle aussi du conflit à Gaza. Peut-on parler de président pacificateur ?

Florian Louis.- Il est beaucoup trop tôt pour employer de tels termes. Seul le recul du temps permettra de constater s’il réussit son pari en laissant derrière lui un monde durablement plus apaisé que celui qu’il a trouvé à son retour à la Maison Blanche.

Pour l’heure, on peut constater qu’il est un président beaucoup plus interventionniste dans les affaires du monde que n’auraient pu le faire penser les penchants isolationnistes…

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