Avec désormais plus de 90 000 m² SP – dont 10 000 m² en location – de bâtiments à gérer, l’Institut catholique de Lille (1) a connu un fort développement immobilier ces dix dernières années. « Le nombre d’étudiants a doublé sur cette période ce qui a entraîné la rénovation ou la création de plusieurs milliers de mètres carrés », explique le directeur des projets immobiliers de l’Institut, Etienne de Boisredon. Un parc situé pour partie en région parisienne (7 000 m² SP) et le reste dans la métropole lilloise, en particulier le quartier Vauban.

C’est là, à côté de la faculté de médecine, que se déroule le chantier de l’amphithéâtre Pierre-Henri-Simon de 700 places, soit environ 1 200 m² SP. Créé à la place d’un parking et doté d’un rooftop et d’une cafétéria, il sera livré à la rentrée.

L’équipement d’un coût de 8 M€ TDC, dont le gros œuvre a été confié à l’entreprise Tommasini, bénéficiera d’une qualité de son et d’image proche de celle d’une salle de cinéma. Des attributs qui autoriseront d’autres usages, facilités par une entrée indépendante.

A côté ont démarré en mai, pour une durée de dix-huit mois, les travaux pour remodeler l’amphithéâtre situé dans le bâtiment abritant la faculté de médecine. D’un coût d’environ 3,5 M€, cet agrandissement lui permettra de compter 477 places (330 m² SP), contre 252 places actuellement. Les deux amphithéâtres ont été imaginés par l’agence d’architecture Wonk.

Réhabilitation et entretien

Ensuite, c’est le programme de réhabilitation des bâtiments C et D voisins, soit environ 5 000 m² SP, qui devrait être validé afin de lancer les appels d’offres travaux prochainement. Conçu conjointement par les agences Wonk et Maes, il doit être livré en 2027-2028. « Ce chantier clôturera cette période de forte extension. Dans les prochaines années, les projets seront davantage tournés vers les objectifs du décret tertiaire », projette Etienne de Boisredon. Il ajoute que d’importantes réhabilitations ont déjà été amorcées dans le quartier.

De gros travaux d’entretien sont notamment réalisés sur les 8 000 m² SP de l’hôtel académique, long de 140 m. « Il n’est pas classé mais c’est un bâtiment patrimonial ouvragé avec une toiture de presque 1 ha très particulière, coûteuse à refaire. Commencée il y a plus de sept ans et estimée à 100 M€ au total, la réfection du clos couvert a déjà permis de remplacer environ 60 % des menuiseries et des toitures.

Nous espérons l’avoir terminée en 2030 », résume le directeur. Afin de faciliter l’accès aux entreprises locales, les marchés sont en lots séparés.

Pour réduire les consommations, les bâtiments ont par ailleurs été dotés d’une GTB et les réhabilitations prévoient d’équiper les menuiseries de détecteurs permettant de couper le chauffage quand les fenêtres sont ouvertes. « Nous choisissons des matériaux durables, si possible produits en France ou en Europe », ajoute Etienne de Boisredon qui associe au maximum les étudiants de l’Université sur les projets.

(1) L’Institut catholique de Lille (faculté de médecine, licences…) et les différentes écoles qui gravitent autour (Icam, Junia, Edhec Iéseg) forment l’Université catholique de Lille.