«Je ne l’ai même pas lu. Je ne veux pas le lire. Je ne veux pas qu’il m’abîme. Je ne veux pas qu’il me rentre dans la tête», a déclaré Jean-Luc Mélenchon au sujet de l’enquête que lui consacre Charlotte Belaïch, journaliste à Libération, et Olivier Pérou du Monde. Si elle témoigne en premier lieu de sa colère, la réaction du leader de La France insoumise peut aussi s’entendre en hommage au pouvoir des livres, à leur capacité de pénétration, leur puissance d’infiltration. Car enfin, que se passerait-il si le texte venait à lui «rentre[r] dans la tête», semble-t-il comme un parasite ? Ce pourrait-il qu’il en sorte changé ? Puisque les ventes ont de l’esprit, la Meute fait cette semaine quasi jeu égal avec l’Heure des prédateurs de Giuliano Da Empoli. Mais attention, sous ses airs de grand fauve, le top a aussi un cœur. Preuve en est, Virginie Grimaldi est troisième avec les Heures fragiles. «Nos rires, nos larmes, nos plus belles histoires» lit-on sur les affiches dans le métro. Nous ne l’avons même pas lu. Nous n’avons rien contre l’idée de le lire. T.St.

Source : Datalib et l’Adelc, d’après un panel de 358 librairies indépendantes de premier niveau. Classement des nouveautés relevé (hors poche, scolaire, guides, jeux, etc.) sur un total de 91 116 titres différents.