Outre l’expo Electric op, qui revisite l’histoire de l’art optique jusqu’au numérique, le musée d’Arts de Nantes met en lumière quatre installations ou accrochages d’art moderne ou contemporain, à découvrir cet été.
James Guitet, voyage dans l’art abstrait
Le Musée d’arts de Nantes consacre une salle à l’accrochaage des œuvres du peintre nantais James Guite(1925-2010). Photo Presse Océan-Thierry Butzbach
À l’occasion du centenaire de la naissance du peintre James Guitet, le musée d’Arts de Nantes lui consacre un accrochage rétrospectif en salle 21. Avec une présentation d’œuvres provenant exclusivement des collections et notamment de son cabinet d’arts graphiques, le musée entend faire (re)découvrir l’un des premiers peintres formés à l’école des Beaux-Arts de Nantes à s’être tourné, dès les années 1950, vers l’abstraction. On y découvre l’évolution progressive de son travail, des années 1950 à 2000, complétée par plusieurs œuvres de contemporains (Natalia Dumitresco, Martin Barré, Daniel Dezeuze).
Le don exceptionnel du couple Branchet
À la tête de la galerie nantaise Convergence de 1975 à 2000, Jean et Jeannette Branchet ont fait une donation exceptionnelle, l’une des plus importante cédée au musée d’Arts de Nantes. Quarante-six œuvres, d’une valeur estimée à 335 900 €, sont ainsi entrées dans ses collections d’art moderne en 2023. Quatre œuvres ont trouvé leur place dans l’exposition Electric Op. Claire Lebossé, conservatrice pour l’art moderne, a souhaité mettre un peu plus en avant encore ce don exceptionnel. Ainsi, salle 25, 11 œuvres, de Michel Jouët, Henri Prosi, Victor Vasarely, pour ne citer qu’eux, entrent en résonance avec celles de Sonia Delaunay, François Morellet ou encore Jean Gorin. « Nantes Saint-Etienne », de Bernard Rancillac, est exposée depuis cet été au niveau 0 du Cube.
Michaela Sanson-Braun sur le parvis
L’artiste Michaela Sanson-Braun devant son installation Peaches and Cream exposée dans la vitrine du parvis du Musée d’Arts de Nantes. Photo Presse Océan-Thierry Butzbach
Le musée d’arts de Nantes accueille aussi une installation inédite intitulée « Peaches and Cream », de Michaela Sanson-Braun, dans la vitrine du parvis. Formée aux Beaux-Arts de Stuttgart, l’artiste allemande a étudié à la prestigieuse Slade School of Fine Art de Londres, où elle a vécu pendant 20 ans. J’ai participé à des expos collectives, tout en me formant au métier de sommelière. En 2019, avec le Brexit, nous avons choisi d’habiter à Nantes, séduit par le rayonnement culturel de la ville , explique la pétillante peintre et sculptrice. Avec son travail sur 55 jours de confinement (2020), exposé au Grand Huit du collectif Bonus à Nantes, elle se fait connaître par le Frac qui lui consacre une grande exposition solo en 2023. « Peaches and Cream » se compose de fragments architecturaux inspirés de l’abbaye de Fontevraud, mêlés subtilement à des détails d’œuvres de la collection du musée ainsi que de son architecture. L’ensemble est aggloméré en une pseudo-ruine extravagante.
Capucine Vever à la chapelle de l’Oratoire
L’exposition Dunking Island, de Capucine Vever, dans la Chapelle de l’oratoire du Musée d’Arts de Nantes. Photo Presse Océan-Thierry Butzbach
« Dunking Island », de Capucine Vever, est une installation immersive au sein de laquelle le spectateur est invité à déambuler. L’œuvre, composée de six écrans et d’un dispositif acoustique multi-canal, dévoile de manière fragmentaire le film de 35 minutes tourné dans la baie de Dakar, au Sénégal. L’idée au départ était d’aborder la problématique de la montée des eaux. Et puis j’ai découvert cette île de Gorée minuscule avec une histoire immense, dont le nom résonne avec la traite atlantique La plasticienne, installée à Pantin (93), a appris à plonger pour filmer la montée des eaux depuis l’océan. Dans cette installation vidéo et sonore, elle y aborde aussi la surpêche et la pollution, avec la complicité du chanteur sénégalais Wasis Diop, qui a écrit un récit-poésie, et celle de Valentin Ferré, musicien et designer sonore.