La clinique Brest Keraudren a introduit, depuis novembre 2024, une technique innovante pour le traitement des kystes sacro-coccygiens par laser. Le kyste sacro-coccygien (ou kyste pilonidal ou sinus pilonidal) est une pathologie bénigne et fréquente du sillon interfessier (pénétration de poils dans la peau) touchant essentiellement les adolescents et les jeunes adultes. Elle se manifeste par des douleurs, des infections ou une suppuration.

Avec l’opération classique, de longs arrêts de travail

« C’est une pathologie qui touche surtout la tranche des 15-25 ans. C’est un kyste qui se forme surtout à la puberté, et qui est invalidant. Le seul traitement, c’est la chirurgie. Il n’y a pas de médicament ou autre pommade pour le faire disparaître. Il y a encore un an, on faisait une chirurgie qui était classique et que l’on faisait depuis des années. On enlevait tout le kyste. On faisait une incision de 2 à 3 cm voire 7-8 cm pour les gros kystes », explique Charles-Henri Gancel, qui pratique la chirurgie digestive et viscérale. Cette intervention donnait lieu à un arrêt de travail de deux à trois mois, ce qui engendrait des complications pour les jeunes, pour les études, les examens ou le travail notamment.

« On brûle le kyste de l’intérieur »

« Nous avons acquis une nouvelle technique par laser. Il s’agit d’une fibre laser (la même que pour les varices) que l’on passe à l’intérieur du kyste. Nous envoyons la chaleur avec la sonde laser. On brûle le kyste de l’intérieur. Techniquement, on ne l’enlève plus. Les tissus sont détruits. Les patients sortent avec un ou deux petits points de brûlure, un pansement simple. L’arrêt de travail n’est que de quinze jours. Les kystes sont revus au bout de quinze jours par un stomathérapeute. C’est un protocole que nous avons mis en place. Ceci étant, on les informe que le kyste peut revenir ou pas », stipule le docteur Gancel.

En ambulatoire, avec des soins postopératoires réduits

Cette nouvelle procédure réduit donc nettement les arrêts de travail, est moins douloureuse, permet une cicatrisation plus rapide et des soins postopératoires réduits. Ce traitement est réalisé en ambulatoire, ce qui signifie que les patients peuvent rentrer chez eux le jour même de l’opération. Depuis l’introduction de cette technique, plus de 60 patients ont déjà pu en bénéficier avec des résultats prometteurs.