Il a pris l’habitude de ne plus mettre de cravate aux meetings. Et de faire de ses discours politiques des moments de plus en plus légers. « Moi, je suis Renaissance », entame Renaud Muselier. Le palais des Congrès, à Marseille, comble de 1 800 âmes, devient hilare. Le président de la Région fait mine d’être détaché, venu « voir quelques amis ministres ». Au premier rang, on reconnaît celui de la Fonction publique Laurent Marcangeli, ainsi que sa collègue chargée du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq. D’autres personnalités, à l’image du maire de Nice Christian Estrosi, sont également là.
Mais Renaud Muselier, ancien chiraquien ayant su faire une synthèse au centre droit pour garder la Région en juillet 2021, n’est pas là pour décorer. « J’ai gagné 15 des 17 élections où je me suis présenté sur mon nom, indique-t-il. Si je peux donner un conseil sur la méthode, c’est de rester unis. Le mode d’emploi des municipales apportera celui des présidentielles », ajoute celui qui, taquin, rappelle qu’il a sa « liberté », mais a « quand même demandé à Attal avant de venir ».
« On va aller à la guerre »
Les frontières entre les deux scrutins sont aussi ténues qu’entre les mouvements de centre droit. Lui se souvient d’une défaite de la droite aux municipales de 2020 « parce qu’elle ne s’était pas entendue avec Renaissance ». Quelques jours après avoir poussé Martine Vassal (DVD) à se représenter à la mairie de Marseille en 2026, il lui tend la perche.
« Merci Renaud de prôner cette union, saisit la présidente de la Métropole Aix Marseille et du Département. On va aller à la guerre et la gagner, parce que c’est indispensable. » Faut-il y voir une validation ? Il est encore tôt, mais Martine Vassal, en assurant qu’on « ne peut pas continuer avec des extrêmes qui nous font honte à l’Assemblée », ajoutant même que « les Insoumis ne devraient même pas exister », dessine un chemin. Celui qui, « du centre à une droite affirmée », la conduira vers une candidature. Édouard Philippe n’aurait pas dit mieux.
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