Ligue 1 (34e et dernière journée). Nice – Brest : 0-6
Flash-back. Le 19 mai 2024, jour quasi férié dans l’histoire du SB29, Nice rend un grand service à Brest lors de l’ultime multiplex de la saison, en égalisant dans le temps additionnel sur la pelouse de Lille (2-2). Pendant ce temps, Brest s’impose à Toulouse (0-3) et acte sa première participation à la Ligue des champions.
Comme pour rendre la pareille aux Aiglons, les Brestois ont ainsi ralenti Lille, cette saison, lors de l’avant-dernière journée (2-0), avant de (très) lourdement s’incliner à l’Allianz Riviera, ce samedi 17 mai 2025. Impossible d’accuser de non-match volontaire les Brestois, auteurs d’une bonne entame avant d’être sévèrement punis. Difficile, également, d’accabler une formation brestoise engagée dans un 48e match cette saison (seul Paris en compte davantage en Ligue 1, avec 51).
Pour autant, les Brestois ont à peu tout montré d’une équipe en bout de course, sevrée de tout enjeu, après avoir réalisé une grande partie face aux Dogues dans un contexte similaire une semaine plus tôt. Laissant aux Niçois le monopole de l’envie – inversement aux parcours européens respectifs des deux équipes cette saison – les coéquipiers d’Hugo Magnetti, capitaine en l’absence de Brendan Chardonnet, ont souvent arpenté la pelouse tête baissée.
Une défense au bilan critique
Le scénario ne les aidant en rien : une contre-attaque éclair conclue par Guessand (16’) puis un deuxième coup de massue, dans la foulée, avec une remise de l’Ivoirien pour Laborde dans une défense clairsemée (19’). Avant un auto-sabotage du malheureux Locko, titulaire pour la première fois depuis plus d’un an et engagé dans une conduite de balle périlleuse dans sa surface (26’).
Tout en assurant une très large et rare possession du ballon (58 % sur l’ensemble du match), les « Rouge et Blanc » ont passé leur match à écoper, étant sanctionné à deux nouvelles reprises après la pause par Laborde (75’), le revenant Moffi (82’) et Abdi (90’+4). Rappelant au passage que la défense finistérienne (15e en Ligue 1) aura constitué un chantier permanent cette saison avec au moins trois buts concédés lors d’un tiers des rencontres (16/48), et 59 réalisations encaissées au total en championnat.
Enfin le clap de fin
Passé par le banc du Gym du temps où il évoluait encore au stade du Ray, l’enfant du Cavigal Éric Roy a ainsi clos sur ses terres une semaine haute en couleurs, qui l’a vu céder son titre de meilleur entraîneur du championnat au Parisien Luis Enrique, avant d’enfin officialiser sa prolongation de deux ans sur le banc brestois, vendredi.
Malgré la cinglante défaite, le Stade Brestois a bouclé samedi deux ans de hauts faits sous l’ère « Roy 2 », après la mission maintien du Niçois au printemps 2023. Signant 111 points au cumul des deux dernières saisons – sixième bilan en Ligue 1 derrière Nice. Alors que les Azuréens, eux, devront se défaire de deux adversaires avant de pouvoir intégrer la phase de ligue de C1, le SB29 dit adieu à un hypothétique rêve d’Europe, laissant la huitième place au RC Lens. Rideau.