Par
Thomas Martin
Publié le
17 mai 2025 à 18h28
La nouvelle du décès du rappeur Werenoi était à peine officialisée, ce samedi 17 mai 2025, qu’une polémique enflait déjà depuis plusieurs heures sur les réseaux sociaux. En cause, la divulgation sur ces mêmes réseaux sociaux d’informations sur l’état de santé de l’artiste de 31 ans, qui auraient dû être couvertes par le secret médical. L’annonce de sa mort a ensuite été faite avant la déclaration officielle de son manager.
« La mort n’est pas un jeu »
De nombreux internautes se sont donc offusqués à juste titre de la violation du secret médical. Dans leur viseur, le blogueur Aqabe, accusé d’avoir diffusé un message reçu révélant l’admission du chanteur en réanimation à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière puis un autre annonçant son décès.
« La priorité est au deuil et au recueillement, mais la manière dont l’information est sortie sur internet est une honte absolue, commente sur X le site spécialisé Raplume. La mort n’est pas un jeu, la mort n’est pas une annonce d’album, la mort n’est pas un gossip ». Il poursuit : « nous en appelons au Ministère de la Santé de lancer une enquête sur la personne travaillant à l’hôpital ayant fait fuiter cette information afin qu’elle soit démunie de ses fonctions le plus rapidement possible. Cet agissement pour ce métier est impardonnable ».
Sur X, Clément Garin, qui se présente comme « enquêteur médias », indique que la direction de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière « ouvre une enquête en urgence pour éclaircir » cette affaire : « la direction entend retrouver dans les plus brefs délais la personne qui a informé le blogueur de l’admission aux urgence, de l’hospitalisation, du coma, des traitements médicamenteux, des causes et de la mort de Werenoi ». Des messages qui ont depuis disparu des réseaux du blogueur.
« Tous les médecins et infirmiers ayant accès aux données informatisées exhaustives du défunt vont être reçus dans les plus brefs délais », poursuit Clément Garin.
Des informations que ne confirme ni n’infirme l’AP-HP auprès d’actu Paris. Dans un mail, les Hôpitaux de Paris se limitent à un rappel des règles en la matière : « l’AP-HP ne peut pas faire de commentaire sur la prise en charge d’un patient et rappelle que tout professionnel de santé est soumis au secret médical, ce qui interdit la divulgation d’information, quelle qu’elle soit, sur la prise en charge d’un patient ».
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