Un grand drapeau arc-en-ciel flotte sur le balcon de l’hôtel de ville de Nancy, bien visible, ce samedi après-midi, depuis la place Stan. Pas de quoi choquer a priori. Puisqu’il s’agit de célébrer la journée internationale contre l’homophobie sous toutes ses formes. La présence du symbole de la communauté LGBT au fronton de la mairie a pourtant provoqué des réactions agressives.

Quelques instants avant un rassemblement organisé sous la bannière arc-en-ciel par l’association militante Equinoxe, « un groupe de six ou sept personnes a mimé le fait de brûler le drapeau », relate Sabrina Benmokhtar, adjointe au maire chargée de la lutte contre les discriminations.

L’élue n’a pas hésité à intervenir. Elle a menacé de prévenir la police et le groupe est parti. Un peu plus tard, alors qu’une centaine de manifestants en faveur de la cause LGBT, étaient réunis devant la mairie, deux passants ont hurlé pour s’insurger contre la présence du drapeau arc-en-ciel.

Une fois encore, Sabrina Benmokhtar est montée au créneau. Elle a essayé de dialoguer mais, cette fois, la police a dû intervenir pour éloigner le duo de trouble-fêtes.

La manifestation a pu reprendre normalement avec, en particulier, une intervention du maire Mathieu Klein qui a qualifié les « thérapies de conversions » de « torture » dont une pétition demande l’interdiction au niveau européen.