Didier van Cauwelaert ne saura jamais s’il a réellement failli renverser l’aventurière Alexandra David-Néel alors qu’il était enfant, à Digne-les-Bains. Il circulait alors à vélo quand leurs chemins se seraient croisés, ainsi que le lui avait raconté son père.
Ce samedi 17 mai, invité d’honneur du Salon du livre au pays d’Alexandra David-Néel, l’écrivain a visité Samten Dzong, la maison que celle qui fut la première femme à entrer à Lhassa, au Tibet, a fait construire en pays dignois. Un lieu habité par l’esprit de l’écrivaine occidentaliste où Didier van Cauwelaert a répondu à quelques questions.
Avez-vous visité beaucoup d’autres maisons d’écrivains ?
J’avais visité l’appartement de Marcel Pagnol, à Paris. Il y avait un grand bureau de travail… mais c’était pour le décorum. Il n’écrivait pas là. Mais c’était à la fois de la sincérité et de la protection. Dans votre lieu de travail, si vous imaginez le regard des autres, ça casse la bulle. J’ai visité celles de Charles Dickens, Balzac, Renoir, Marcel Aymé… On sent bien ici l’idée de cocon, d’immersion. Je travaille beaucoup dehors… les odeurs, les arbres…