Par

Dorine Goth

Publié le

15 mai 2025 à 7h18

Leur arrivée était une bonne nouvelle. En décembre 2024, les nouvelles rames du T1 entraient en piste sur la plus vieille ligne de tramway francilienne. Avec son design moderne et son intérieur flambant neuf, elles balayaient les veilles TFS en circulation depuis plus de 30 ans et faisaient entrer la ligne dans le 21e siècle. Mais depuis, les TW20 qui remplacent au fur et à mesure le matériel roulant ne passent pas inaperçues. Chaque passage, notamment à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), est accompagné d’un délicat raclement métallique.

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« Le résultat n’est pas à la hauteur »

Le long de la rue de la Convention, la mélodie du passage des TW20 n’a rien à envier à celle de son ancêtre préhistorique. Sur cette avenue bordée d’immeuble, les nouvelles rames de tramway, malgré leur apparence inoffensive, font plutôt office de monstre de fer. « Je pensais qu’ils seraient moins bruyants que les anciennes rames », commente Odette, ce mercredi 14 mai 2025, à l’arrêt Hôtel de Ville. « Quand elles roulent, ça fait ‘tac tac tac’. Pas besoin de se retourner pour savoir qu’elles arrivent », rigole Sihem à côté. Aucune des deux ne vit directement sur l’avenue. « Mais j’ose même pas imaginer pour les voisins. Avec la chaleur et les fenêtres ouvertes, ça doit être un enfer ! », poursuit Odette.

Face aux désagréments, le maire de la ville, Gilles Poux (PCF), a écrit fin avril directement à la RATP pour trouver une solution. « Le résultat n’est pas à la hauteur des attentes, s’agissant du matériel roulant », explique l’édile qui indique avoir lui-même « constaté » les désagréments.

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Des investigations en cours

Du côté de la RATP, on répond que « le sujet est bien identifié ». « Des investigations sont en cours par les équipes techniques et le constructeur des rames TW20 Alstom », indique la régie des transports. Après une visite de la zone, la RATP donne rendez-vous d’ici « à la fin du mois » avec les parties prenantes pour faire un point sur la situation. « La RATP est très attentive aux nuisances sonores et vibratoires et met tout en œuvre pour réduire au maximum les impacts et améliorer l’environnement sonore des riverains, des voyageurs et des agents », poursuit-elle.

Île-de-France mobilités, l’autorité organisatrice des transports en Île-de-France, presse son opérateur. « Alstom et la RATP doivent faire le nécessaire pour trouver au plus vite une solution et mettre fin à ces nuisances sonores », indique-t-elle à actu Paris.

Des nouvelles lignes bruyantes

Ce n’est pas la première fois que les nouvelles lignes de tramway génèrent d’importantes nuisances sonores. Au nord du département, la mise en service du tramway T4, exploité par la SNCF, avait certes été une révolution pour les habitants mais aussi un calvaire pour les riverains qui subissaient jour et nuit le crissement des roues sur les voies dans les courbes. Dans les Yvelines, c’est le tram-train T13, aussi exploité par la SNCF, qui fait vivre un enfer à ses voisins.

Sur ses lignes, la RATP indique avoir engagé des travaux pour réduire d’ici cette année l’ensemble des points noirs du bruit sur son réseau. Au total, environ 3 millions d’euros sont investis chaque année pour des opérations de réduction de bruit et de vibration.

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