PUBLICITÉ

Kaja Kallas, la responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, a salué l’agenda « ambitieux » de l’Albanie visant à clôturer les négociations d’adhésion dans deux ans et a exhorté les partis politiques du pays à soutenir les réformes difficiles à venir.

La cheffe de la diplomatie européenne, qui effectue cette semaine une tournée régionale pour rencontrer les dirigeants du pays des Balkans occidentaux, affirme que l’avenir de l’Albanie est dans l’Union européenne mais estime que le chemin sera difficile.

Close advertising

« Il est essentiel de maintenir le rythme élevé des réformes. Et je comprends aussi que les réformes sont toujours très difficiles », a déclaré Kaja Kallas lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre albanais Edi Rama.

« Votre décision de mettre pleinement en œuvre les sanctions de l’UE contre la Russie et votre soutien politique, militaire et humanitaire à l’Ukraine témoignent de votre engagement en faveur de nos valeurs communes », poursuit-elle.

Bruxelles a décidé en 2020 d’entamer des négociations d’adhésion avec l’Albanie, et des pourparlers ont commencé en octobre dernier quant à l’alignement du pays sur les principes fondamentaux de l’UE tels que l’État de droit, les institutions démocratiques et la lutte contre la corruption.

L’Albanie déterminée à rejoindre l’UE

Les pays des Balkans occidentaux – la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, le Monténégro, la Macédoine du Nord, le Kosovo et l’Albanie – se trouvent tous à des stades différents de leur processus d’adhésion à l’UE.

Si les progrès sont parfois lents, l’invasion massive de l’Ukraine par la Russie en 2022 a encouragé les dirigeants de l’UE à Bruxelles à relancer la pression pour que les six pays rejoignent l’Union.

Edi Rama espère achever le processus de négociation avec l’UE d’ici 2027 afin que l’Albanie puisse devenir membre de l’Union d’ici 2030.

« Nous ne nous reposerons pas tant que nous n’aurons pas franchi la porte de l’Union européenne et que nous ne nous serons pas assis autour de la même table que l’Union européenne », a-t-il déclaré.

L’Albanie fait partie du plan de croissance de l’Union européenne et devrait recevoir plus de 920 millions d’euros au cours de la prochaine décennie.

L’Albanie a également signé un accord de 90 millions d’euros avec la Banque européenne d’investissement pour reconstruire le chemin de fer entre le port de Durres et Rrogozhine, qui, selon Kaja Kallas, « servira de route critique […] entre les États membres de l’OTAN, pour la mobilité militaire dans le sud-est de l’Europe ».

« C’est extrêmement important dans l’environnement sécuritaire actuel », ajoute-t-elle.

L’Albanie doit organiser des élections législatives le 11 mai. Le parti socialiste d’Edi Rama, au pouvoir, a fait de l’adhésion à l’UE l’un des objectifs de son programme.

Sources additionnelles • Adaptation : Vincent Reynier