Aux côtés de l’explorateur Rémi Camus, il a clos la série de tables rondes de cette première édition lyonnaise du salon “Ici on agit”. Siméon Baldit de Barral, qui s’est fait connaître après avoir fait un tour du monde à vélo dont il a tiré un documentaire, a accepté de délivrer quelques tips pour ceux qui souhaiteraient voyager écolo. Un « modèle accessible à tous et moins cher », promet celui qui rêve d’Afrique et de Moyen-Orient en mêlant autostop et vélo.
Orga : « Prendre le temps »
« C’est super large. Il faut se poser la question d’où on part et combien de temps on se laisse. Si on veut partir très loin, c’est un voyage rare dans notre vie. Pour moi c’est tout les cinq à sept ans pour une destination dont je rêve depuis longtemps, où je vais rester longtemps. On se dit qu’on va vivre des expériences très fortes et qu’on reviendra peut-être transformé. On va donc prendre le temps. À l’autre bout du monde, c’est a minima un mois. Je vais bien me renseigner sur le prix, etc. Si je veux juste partir un week-end : je voyagerais en local. »
Transport : « Toujours une petite aventure »
« Le pire c’est quand même l’avion, après il y a ferry, bateau à moteur, voiture. Les plus écolos ce sont le bus, le vélo, l’auto-stop, le voilier, le canoë-kayak. On est quasiment à zéro. Je suis descendu en Ardèche avec mon fils de 3 ans et demi. Il s’est éclaté. Trouver le bon moyen, le bon train, ça peut devenir aussi un jeu. Souvent on va aller moins loin, on va faire moins de choses mais on va plus les vivre tous ensemble, les décider. Il y aura des petites galères aussi, mais c’est toujours une petite aventure. On baisse en impact carbone mais on gagne en intensité. »
Sur place : bidouiller est devenu une habitude et un plaisir
« Il y a plein de choses sur lesquelles jouer. Sur l’alimentation : végétarien ou pas, local ou pas. Pour le logement, il y a des labels comme “clef verte”, mais on peut aussi aller chez l’habitant. Ça m’est arrivé souvent. Je me souviens d’une nuit dans une étable en Turquie sur du foin et un tapis avec un repas délicieux servi par la famille alors qu’il faisait froid… Avec le temps, on apprend à savoir bidouiller, trouver des astuces. C’est devenu une habitude et un plaisir. »