Selon les premières données que NielsenIQ a communiquées, le prix des sodas a augmenté de près de 10 %.
Depuis l’introduction de la nouvelle « taxe soda » le 1er mars dernier, les prix des boissons sucrées ont connu une hausse significative, entraînant une baisse de la consommation. Selon une étude de l’institut Nielsen IQ, le coût des sodas a augmenté de 10 % entre avril 2024 et avril 2025.
Les boissons telles que Coca-Cola, Fanta et Orangina connaissent toutes une hausse notable de leurs prix en rayon. Voici les raisons derrière cette hausse soudaine et ses impacts sur les consommateurs ainsi que sur le secteur de l’industrie.
La taxe soda dans une optique de santé publique
Sans surprise, l’entrée en vigueur de la nouvelle « taxe soda » a entraîné une hausse des prix de ces produits. Selon une étude récente de Nielsen IQ, à la fin avril, les prix des sodas ont augmenté d’environ 10 % par rapport à la même période en 2024.
L’étude souligne une « hausse majeure du prix moyen » dans les supermarchés, où l’impact de la « taxe soda » est « déjà nettement visible ». Cette augmentation concerne principalement les sodas classiques, sans réduction de sucre. En effet, ils affichent une hausse de 6,1 %. Tandis que les versions « light » et « zero » n’ont vu leur prix augmenter que d’environ 1,6 % en moyenne.
Pour mémoire, la « contribution sur les boissons contenant des sucres ajoutés », donc cette « taxe soda », existe depuis 2012. Cependant, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 a considérablement renforcé cette taxe.
Les barèmes, qui dépendaient auparavant de la teneur en sucre, ont été simplifiés. En effet, ils ont chuté de quinze à seulement trois niveaux. La « taxe soda » a alors presque doublé pour les boissons contenant plus de 8 kg de sucre ajouté par hectolitre. En effet, elle a grimpé à 35 euros contre 17,70 euros auparavant.
L’objectif de cette mesure est de décourager la consommation excessive de sucre chez les ménages, dans une optique de santé publique.
Trois tarifs
En résumé, comme l’indique LSA, cette taxe soda repose désormais sur trois tranches tarifaires. Et non plus 15 comme c’était le cas depuis 2018. Des barèmes qui varient avec le niveau de sucre :
- Moins de 5 kg de sucre ajouté par hectolitre ? 4 euros / hectolitre.
- 5 et 8 kg de sucre ajouté par hectolitre ? 21 euros / hectolitre.
- Au-delà de 8 kg de sucre ajouté par hectolitre ? 35 euros / hectolitre.
Selon NielsenIQ, que LSA a relayé, il est important de prendre du recul avant de tirer des conclusions sur l’impact potentiel sur les ventes. En effet, selon l’institut, des facteurs comme la météo capricieuse et la décalage notable de certains jours fériés, notamment Pâques, peuvent rapidement fausser l’analyse.
Sur les deux derniers mois, l’institut a observé une baisse de -4,2% du volume des ventes de sodas classiques. Alors que sur l’ensemble des douze derniers mois, leur croissance s’élève à +5,5%.
Par ailleurs, la croissance des sodas « light » et « zéro » est moins importante. Elle a, en effet, chuté de +2,4% sur un an à +0,9% sur les deux derniers mois.
Alors que la saison estivale commence bientôt, il sera intéressant d’observer de près les comportements des consommateurs face à l’incertitude météorologique et à la hausse inégale des prix des sodas et boissons trop sucrées.
Source : LSA