Publié le
18 mai 2025 à 12h09
« Roubaix Quartier créatif » est lancé ! Ce nouveau service municipal veut aller plus loin dans la dynamique artistique et culturelle de la ville. Son camp de base sera un bâtiment emblématique sous-utilisé, le Foyer du mutilé, près du musée La Piscine. En quoi va consister ce projet ?
Fédérer ce qui existe déjà et attirer de nouveaux acteurs
Ce n’est pas encore un label mais cela pourrait le devenir. La ville de Roubaix vient de lancer la dynamique « Roubaix Quartier créatif ». L’idée ? Fédérer ce qui existe déjà, attirer de nouveaux acteurs, pour encore développer l’esprit créatif roubaisien.
Les visages de « Roubaix Quartier créatif » sont Bruno Gaudichon, ancien directeur de la Piscine, et Monya Ghabantani, chargée de mission depuis février 2025 sur ce projet. « On a déjà rencontré énormément de monde, et visité beaucoup de partenaires » disent-ils.
Où se situe ce quartier ?
Où se situe ce quartier ? Il se construit autour du musée La Piscine, mais il est plutôt lié à des structures qu’à la géographie, comme l’explique Bruno Gaudichon. « Des clarisses au campus gare, d’Esmod au Conservatoire, voilà le cœur du Quartier créatif. Bien sûr, il y aura aussi des ‘satellites »‘ comme la Condition Publique, la Manufacture, Plaine Images, l’Oiseau-Mouche, le Couvent… »
Il rappelle la genèse du projet : « L’idée est née du projet d’un 2e agrandissement de la Piscine, avec les Arts appliqués que sont la céramique et le textile ; et l’envie de refonder une filière textile locale, après le Covid qui a montré les besoins locaux ».
Un bâtiment « vaisseau amiral » du projet mais
Pour ce projet, il fallait un bâtiment. Justement, le 3 rue de l’Espérance et sa belle façade Art Déco attendaient une nouvelle dynamique. Il date de 1928 sous le nom « Foyer du Mutilé », créé pour les associations d’après Première Guerre mondiale. La FNACA y garde toujours un bureau. Les locaux ont hébergé un restaurant-cantine baptisé « Le Petit Roubaix ». Mais depuis deux ans, il était quasiment inutilisé.
L’idée avec Roubaix quartier créatif est d’en faire une sorte de lieu catalyseur. « Au rez-de-chaussée, on organisera des conférences. Au premier étage, ce sera le tiers-lieu, et au 2e, deux appartements pourraient recevoir des résidences d’artistes ou de créateurs » signale Bruno Gaudichon.
Mais cet immeuble n’est pas encore opérationnel. « Il n’y a pas d’ascenseur, c’est un problème pour accueillir du public » reconnaît-il. Il faudra être patient pour voir comment évoluer le projet.
À quoi ça sert ?
Concrètement, qu’est-ce que ça changera pour les artistes, les lieux culturels, les habitants ? Le maire Guillaume Delbar répond : « Le but est de multiplier les événements, développer les rencontres, pour développer les créations ». En bref, « mettre en valeur ce qui existe et séduire de nouveaux acteurs » résume Bruno Gaudichon.
Le but est de créer un véritable réseau regroupant les artistes, les lieux culturels (Colisée, Médiathèque), lieux d’exposition, écoles de création, industries créatives… pour une identité artistique roubaisienne renforcée.
Les écoles concernées
Monya Ghabantani mise sur le partenariat avec les écoles : « ESMOD, l’ENSAIT, l’ESAAT sont intéressés. On veut impliquer les étudiants sous différentes formes, au niveau de la communication, de l’architecture notamment ».
Bruno Gaudichon attend lui d’impliquer les habitants. « On sait que l’écueil d’un tel projet est la gentrification, on veut l’éviter ». Il pense à proposer des « formations » aux habitants par exemple.
Ce n’est que le début
« Mais en fait, on ne sait pas comment cela va évoluer, et c’est ça qui est passionnant, c’est émergeant, c’est un laboratoire ! » se réjouit Monya Ghabantani, par ailleurs elle-même artiste, elle travaille la photographie comme au XIXe siècle.
« Roubaix Quartier créatif » a été lancé pour la Nuit des Arts 2025, mais ce n’est que le début. « On a encore beaucoup de gens à rencontrer » dit la chargée de mission.
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