Publié le
18 mai 2025 à 11h20
« On ne va pas bloquer la ville, mais ce sera fortement ralenti », prévient Geoffrey Robin, représentant des chauffeurs de taxi qui vont manifester à Rouen et au Havre ce lundi 19 mai 2025. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre d’une mobilisation nationale.
Manifestation des taxis : ce qui vous attend à Rouen et au Havre
Dès lundi matin 8h, des centaines de taxis vont donc se mobiliser à Rouen et au Havre lors d’opérations escargot. « On va distribuer des tracts et ralentir la circulation mais on ne va pas totalement bloquer », explique le gérant des Taxis de la Seine. Les distributions s’effectueront à des endroits stratégiques :
- À Rouen : au niveau du Zénith, sur le boulevard industriel, sur la Sud 3, à la sortie de l’A150, au niveau des hôpitaux, puis dans la journée au niveau de la CPAM et de la préfecture. « Beaucoup se réuniront à Tourville dès 7h30 », complète Geoffrey Robin.
- Au Havre : les distributions se feront dans le secteur des hôpitaux et aux entrées de ville.
La préfecture annonce « des perturbations importantes » et appelle à « anticiper vos déplacements ». Le représentant des manifestants veut toutefois rassurer : « On n’empiètera pas sur les voies de bus. On sait qu’il y a des jeunes qui doivent passer des examens ».
Pourquoi les taxis vont manifester
« On est pas là pour embêter les gens », promet Geoffrey Robin. « On veut les alerter, leur expliquer notre situation. »
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Par cette opération forte, les conducteurs dénoncent la nouvelle tarification de l’Assurance maladie concernant le transport de patients et l’obligation de transport partagé. « On va être obligé de transporter huit patients qui sortent de l’hôpital, avec tous les détours que ça implique. Imaginez un Havrais qui sort du CHU à Rouen, il ne rentre chez lui que trois heures après », développe Geoffrey Robin qui voit là « un accès aux soins encore plus compliqué pour les patients ».
Et selon les calculs de la profession, la perte de chiffres d’affaires serait conséquente, « entre 30 et 40% ».
Là, on passerait sur une course à 90 centimes du kilomètre. On va rouler à perte.
Geoffrey Robin
Gérant des Taxis de la Seine
Et face à la concurrence des VTC, c’est loin d’être une bagatelle puisque le transport médical est une part majoritaire du travail des taxis. « Avant, en une nuit, je rentrais avec 500 euros. Mais maintenant [depuis qu’il y a les VTC], je fais 30 euros. »
C’est pour cela que la mobilisation vise aussi à faire respecter la législation par les opérateurs de VTC.
Les chauffeurs seront reçus à Rouen par la CPAM et la préfecture et espèrent obtenir gain de cause. Et « si on est pas entendu, on va continuer et intensifier le mouvement ».
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