Président de l’Association des jockeys, Bertrand Lestrade est toujours en activité. Après Bel la Vie en 2013, et Docteur de Ballon en 2020 et 2021, le pilote tentera, ce dimanche (16 heures), de remporter pour la quatrième fois le Grand Steeple-Chase de Paris, où il sera associé à Diamond Carl.
Le parcours des 6 000 m n’a plus de secrets pour le professionnel, pas plus que les 23 obstacles qui composent ce Groupe I. Il décrypte les plus importants d’entre eux.
La rivière des tribunes
« Il y a une longue galopade à faire [pour y arriver] d’un peu plus de 250 m, et c’est propre à Auteuil. On la saute deux fois lors du Grand Steeple-Chase. La foule fait du bruit, donc les chevaux sont sur le qui-vive. La haie est petite. C’est ce qu’on appelle un obstacle en longueur. Les chevaux qui le connaissent vont sauter comme des chats et atterrir sur la petite butte qui est derrière. D’autres vont se réceptionner à la limite de l’eau, ce qui peut les faire trébucher. Il faut être tonique à l’abord et à la réception ! »
Rail-ditch and fence
« La première fois, on a l’impression qu’il est impossible à franchir. C’est hyper impressionnant. Dans le Grand Steeple-Chase de Paris, on le saute au bout de 4 500 m, et les chevaux arrivent avec de la fatigue et de l’acide lactique dans les muscles. Il faut donc avoir ménagé sa monture auparavant, même si on est sur les meilleurs chevaux de l’Hexagone. »
Moyen open ditch
« C’est là où il faut rester concentré. Le rail-ditch est impressionnant mais le plus dur techniquement, ce sont les deux obstacles d’après. Il faut bien sauter le moyen open ditch pour ne pas faire un effort inconsidéré. »
La haie
« C’est un obstacle redouté car sur une même ligne droite, on passe d’un saut d’un 1,60 m sur le rail-ditch, à un saut d’1,10 m pour cette haie. Il faut être très vigilant, car le cheval peut se négliger. »