TopsDembélé buteur en série
Longtemps moqué pour ses frappes non cadrées, Ousmane Dembélé a muté cet automne en buteur implacable, devenant le meilleur artilleur de L1 avec 21 buts et survolant la saison, au même niveau que Mason Greenwood, qui l’a rejoint samedi grâce à un doublé contre Rennes. Plébiscité comme le meilleur joueur du championnat, « Dembouz » a conservé ses qualités originelles de passeur (8 passes décisives en L1) et de dribbleur et figure parmi les favoris pour le Ballon d’or, surtout si le PSG remporte la Ligue des champions, le 31 mai à Munich contre l’Inter Milan.
Luis Enrique et le collectif parisien
Avec, de loin, le plus gros budget du plateau, le Paris Saint-Germain était largement favori pour remporter un 13e titre de champion de France. Mais l’équipe de Luis Enrique y a mis la manière avec un jeu séduisant et généreux, inscrivant 92 buts. Le mérite en revient à l’entraîneur espagnol, qui a développé ses idées de jeu collectif tourbillonnant où de nombreux joueurs peuvent se relayer à différents postes, faisant oublier le départ de Kylian Mbappé au Real Madrid.
Rabiot et l’OM
Le rapatriement réussi d’Adrien Rabiot, sans club l’été dernier, a accompagné le retour de l’Olympique de Marseille en Ligue des champions. L’international français a mis sa classe au service de l’équipe. Aligné dans des rôles de plus en plus offensifs par Roberto De Zerbi, il a marqué 9 buts, dont deux samedi soir et s’est imposé au sein du vestiaire par son aura de leader. Avec les 21 buts de Mason Greenwood et les arrêts de Geronimo Rulli, il est un des moteurs de la saison réussie de l’OM.
Le suspense pour l’Europe
Si l’identité du champion de France 2025 n’a pas longtemps fait de doute, la course aux places en Ligue des champions derrière le Paris Saint-Germain a été haletante tout au long de la saison. Les prétendants se sont croisés sur le podium et le nom du club terminant quatrième et barragiste pour la prochaine C1, Nice, n’a été dévoilé qu’à l’issue de la dernière journée. L’OL a arraché sa place en Ligue Conférence, à la dernière minute, après la défaite de Strasbourg sur le fil contre Le Havre.
FlopsSaint-Étienne redescend déjà
La mutation des Verts, passés sous pavillon canadien, a échoué : Saint-Étienne retourne en Ligue 2. L’effectif était trop juste pour l’élite. La mise à l’écart de l’entraîneur Olivier Dall’Oglio en décembre, remplacé par le Norvégien Eirik Horneland, n’a pas inversé la courbe. Saint-Étienne a concédé bien trop de buts (77), deuxième pire défense après Montpellier et a même failli voir certains de ses supporters le priver de sa seule joie, la victoire contre Lyon dans le derby (2-1), pour un lancer de pièces sur un arbitre.
Les matchs interrompus
La saison a encore été marquée par la violence et les insultes dans les stades, les très nombreuses interdictions de déplacement de supporters, et trois matches ont même été interrompus par les débordements d‘ une partie du public : Montpellier-Saint-Etienne, qui n’a jamais repris (le score de 2-0 pour l’ASSE au moment de l’arrêt a été entériné), le derby entre les Verts et Lyon et Le Havre-OM. Une image désastreuse pour le football français.
Le chemin de croix de Montpellier
L’année du 50e anniversaire du club de Montpellier a viré au cauchemar. Bon dernier et tôt relégué, l’ancienne Paillade chère à Louis Nicollin, championne de France en 2012, a connu les sept plaies d’Égypte : une sortie malheureuse du président Laurent Nicollin sur l’abonnement à DAZN (« le prix d’un restau ») au matin d’une cinglante défaite 6-0 au PSG, la faillite des cadres Téji Savanier ou Wahbi Khazri, les défaites cinglantes, 6-0 à Paris, 5-0 contre l’OM, l’humiliation par un club de N2, Le Puy, en Coupe de France (4-0), deux changements d’entraîneurs inefficients, la pire défense du plateau avec 79 buts encaissés et même un match interrompu par les méfaits de ses supporters.
Les mécomptes de Lyon
Le Lyon de John Textor a manqué sa saison même s’il s’est qualifié en barrages de Ligue Conférence, et la mise à l’écart de Pierre Sage, remplacé par Paulo Fonseca, n’a pas amélioré les résultats de l’équipe. Incapables de se qualifier pour la Ligue des champions dont ils avaient un besoin vital pour remplir leurs caisses vides, les Lyonnais ont manqué leur objectif et ont connu deux moments terribles, la lourde suspension de Fonseca pour son altercation avec un arbitre et l’élimination en quarts de finale de Ligue Europa en encaissant trois buts en sept minutes à Manchester United (2-2/5-4 a.p.).
L’échec de DAZN
Dur de voir la Ligue 1 ! Le diffuseur principal DAZN a plafonné à 650 000 abonnés, peu de téléspectateurs ont pu regarder des matchs du championnat, ou alors illégalement. Les autorités s’étranglent même devant l’importance du piratage, et cela n’a pas aidé à la notoriété ni à la visibilité de la compétition. Voilà le foot français revenu à la case départ pour la saison prochaine avec la recherche d’un énième nouveau projet, peut-être une chaîne de la Ligue elle-même, qui créé une grosse incertitude pour les clubs sur le plan financier.