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Alors que l’hôtel Mercure de la place de Bordeaux est désaffecté depuis 2020, le lieu va bientôt complètement se transformer. Le projet ? 5 nouveaux bâtiments, dont une tour de 50 mètres de haut, un hôtel et une résidence étudiante, pour pouvoir accueillir 1 100 personnes à terme. Un ambitieux projet, qui a déjà dérivé dans l’arène politique locale.
La fin d’une dent creuse dans le quartier du Wacken. Connu des collégien(ne)s et des lycéen(ne)s qui ont fréquenté le Lycée Kléber dans leur jeunesse, ainsi que de celles et ceux à la recherche de places gratuites où se garer, l’hôtel Mercure avait fermé boutique en 2020, en pleine crise du Covid.
Complètement laissé à l’abandon depuis, l’hôtel Mercure vit désormais ses dernières heures. Car un tout nouveau projet immobilier mené par l’agence ANMA et la famille Oussadon (via leur société Foncière Grand) est sur le point d’aboutir. Et il a l’ambition de transformer complètement le quartier.
© Nicolas Kaspar / Pokaa
5 bâtiments pour accueillir près de 1 100 futur(e)s habitant(e)s
Soumis à décision de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement en octobre 2024, le projet comprend 5 bâtiments différents pour investir les près de 11 000m2 du site de l’ancien hôtel Mercure. Déjà, une chose à savoir : le projet sera vertical. L’immeuble le plus bas aura 7 étages, tandis que le plus haut culminera à 50 mètres de hauteur, avec 17 étages.
© Agence AMNA / Document remis
Globalement, trois bâtiments seront amenés à loger les près de 1 100 nouveaux/elles habitant(e)s au sein de 238 appartements, selon le décompte de Rue89. Si la plus grande tour ne sera réservée qu’aux logements, deux autres immeubles accueilleront eux plusieurs commerces en rez-de-chaussée. Dans les deux derniers bâtiments on trouvera dans l’un une résidence étudiante avec 187 places, dont 60 résidences sociales, et dans l’autre un hôtel capable d’accueillir 177 chambres.
Le projet comprend aussi la construction d’un parking souterrain de 196 places pour les voitures avec accès depuis la rue Richard-Strauss, en face du PMC, et de 620 places pour les vélos. Des chiffres en baisse par rapport à ce qui était prévu en octobre 2024, et qui promettent déjà de futurs débats sur le projet, qui devrait démarrer au premier trimestre 2026.
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Un projet (déjà) politique
Alors que celui-ci avait été présenté aux riverain(e)s le 5 mai dernier, il est rapidement tombé dans l’arène politique strasbourgeoise. Comme souvent, c’est Pierre Jakubowicz qui a dégainé en premier, envoyant un courrier à Jeanne Barseghian le lendemain.
Le conseiller d’opposition, et pas encore candidat aux municipales, s’inquiète que les garanties données aux habitant(e)s ne soient pas suffisantes, particulièrement concernant le stationnement et les nouveaux services publics à mettre en place pour faire face au futur afflux de 1 100 personnes.
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Le lendemain, le 7 mai, c’est le seul candidat déclaré Jean-Philippe Vetter qui a lui aussi envoyé un courrier à la maire de Strasbourg. Dans ses critiques, il est plus frontal que son compère de l’opposition, dénonçant le trop peu de places de stationnement, « un projet qui avance vite, très vite » et le fait que « la Ville avait affirmé aux riverains [que le projet] ne verrait pas le jour durant ce mandat ».
Finalement, ce qui a différencié les deux membres de l’opposition c’est leur façon de communiquer leur action : par un mail envoyé à la presse par Pierre Jakubowicz, sur les réseaux sociaux pour Jean-Philippe Vetter. Dans cette affaire, depuis une semaine, la Ville n’a pas communiqué sur le projet. Mais il est fort possible que le sujet revienne sur la table lors du conseil municipal de ce 19 mai.
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