En raison de problèmes de sécurité et de conditions de vie insalubres, la municipalité avait demandé l’évacuation du gymnase au tribunal administratif, qui avait donné aux occupants jusqu’au 21 mars pour quitter les lieux.
Une centaine de personnes, dont des familles avec enfants, ont été expulsées lundi 7 avril 2025 dans la matinée par les forces de l’ordre d’un gymnase municipal de Rennes qui était occupé depuis l’automne dernier, a-t-on appris de sources concordantes.
Depuis fin novembre 2024, «des personnes pour la plupart exilées, sans solution d’hébergement, ont trouvé refuge dans le gymnase Félix-Masson, dans des conditions précaires», rappelle dans un communiqué la mairie de Rennes, propriétaire du gymnase. Au plus fort, quelque 170 personnes y étaient recensées.
En raison de problèmes de sécurité et de conditions de vie insalubres, la municipalité avait demandé l’évacuation du gymnase au tribunal administratif, qui avait donné aux occupants jusqu’au 21 mars pour quitter les lieux. «Faute d’évolution de la situation depuis cette date, la municipalité a sollicité le concours de la force publique», explique la préfecture d’Ille-et-Vilaine, précisant que l’opération s’est déroulée sans incident.
Des familles et des enfants
Selon la mairie, un recensement des personnes présentes dans le gymnase avait identifié une dizaine de familles avec enfants mineurs. En lien avec la préfecture, «en charge de l’hébergement d’urgence», la ville de Rennes et le Conseil départemental ont recherché des solutions de mise à l’abri des personnes les plus vulnérables, prioritairement les familles.
«Elles se sont vu proposer une solution d’hébergement à partir de ce lundi 7 avril au soir», indique la mairie. «Il restait une petite centaine de personnes» dans le gymnase, «où elles habitaient sous des tentes et dans des conditions de vie très précaires», a précisé à l’AFP l’association Utopia 56, qui vient en aide aux personnes exilées et vivant dans la rue.
Selon Suzanne Mamet, coordinatrice de l’association à Rennes, les solutions d’hébergement d’urgence proposées lundi sont souvent limitées à une durée d’une semaine, «donc derrière, ça fera des retours à la rue directement après». Un grand nombre de personnes seules ainsi qu’une famille étaient dépourvues de solutions d’hébergement. Elles devraient rejoindre quelque 70 personnes qui vivent déjà sous des tentes dans un parc du nord de Rennes, dont une cinquantaine d’enfants, a déclaré Suzanne Mamet.
Outre des mineurs non accompagnés, on compte parmi eux «beaucoup d’enfants en très bas âge», dont neuf sont âgés de moins de trois ans, souligne-t-elle.
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