Aux tirs au but (28-28, 8 t.a.b à 7) ce dimanche face au PSG, le MHB a remporté la Coupe de France.
Montpellier, club le plus titré du handball masculin français, a remporté son premier trophée depuis sept ans en battant en finale de la Coupe de France le Paris Saint-Germain, dimanche à Bercy à l’issue d’une séance de tirs au but irrespirable (28-28, 8 t.a.b. à 7). Le MHB, battu en finale en 2021 (par le PSG) et 2023 (Nantes), n’avait plus soulevé de coupe depuis sa deuxième Ligue des champions, suivie quelques mois plus tard du plus confidentiel Trophée des champions.
Les derniers titres de l’ère Patrice Canayer, emblématique manager général remplacé sur le banc cette saison par Eric Mathé. Cette Coupe de France, la 14e du club, donne un tout autre relief au premier exercice de Mathé, ancien adjoint parti à Chambéry après les titres de 2018 avant de revenir dans l’Hérault l’été dernier.
Mathé et les Montpelliérains sont même encore en position d’ajouter le seul trophée qui manque au club, la Ligue européenne, dont ils disputeront le Final Four le week-end prochain (demi-finales samedi contre Kiel). En attendant, ils peuvent au moins brièvement savourer ce trophée, remporté de haute lutte sur un ultime arrêt de Rémi Desbonnet, qui a détourné le jet de 7 mètres de l’Égyptien Yahia Omar lors de la «mort subite».
Desbonnet en héros
Le gardien de l’équipe de France (12 arrêts sur 40 tirs) est un des héros du MHB, qui peut aussi dire merci à l’Egyptien Ahmed Hesham (10 buts sur 17 tentatives), Benjamin Richert (11/13) et à l’autre gardien des Bleus, Charles Bolzinger.
C’est lui qui a repoussé un tir de… Omar, déjà, qui pouvait offrir le titre au PSG. Avant que Diego Simonet n’envoie les deux équipes en mort subite (3-3). Le MHB, qui a disputé la quasi intégralité du match avec son capitaine de défense sur une jambe (Karl Konan mal retombé à la 13e minute), s’en serait probablement terriblement voulu de passer à côté de ce trophée après avoir eu une balle pour mener 29 à 26 à 3 min 30 sec de la fin.
Mais il l’a manquée et David Balaguer a égalisé à moins d’une minute du buzzer pour le PSG, qui a même eu la balle de la gagne dans le temps réglementaire.
Les Parisiens vivent eux une nouvelle désillusion après l’élimination en barrages d’accès aux quarts de finale de la Ligue des champions par les Hongrois de Szeged après avoir coulé à domicile au retour (31-30, 25-35). Ils n’ont plus que le championnat, qu’ils sont bien placés pour remporter une 11e fois de suite, pour sauver (un peu) la dernière des sept saisons de l’entraîneur Raul Gonzalez.