Lorsque la Coupe de France se déroulait au Chrono 47, il faut remonter à 2019 pour voir une victoire de la Breizh Ladies au contre-la-montre par équipes à ce niveau. À l’époque, Maeva Squiban, Typhaine Laurance, ou encore Célia Le Mouel avaient porté l’équipe bretonne. En 2025, cette fois au CLM Champenois, les filles du comité de Bretagne ont retrouvé le chemin de la victoire. « La victoire, c’est pour toute l’équipe. Ça fait plaisir car ça fait quelques années qu’on cherche la victoire sur la manche de Coupe de France du chrono par équipes. Ça fait hyper plaisir de gagner là », se réjouit Alicé Brédard. Et pourtant, l’histoire n’avait pas très bien commencé. « On est parti assez fort. Après ça on a perdu deux filles au bout de 15 kilomètres. Mais on a un collectif qui est très fort, très soudé et c’est ce qui a fait notre force et ce qui fait notre victoire », note Jérôme Beldent, directeur sportif.
Après avoir fourni leur travail, Alizée Rigaux et Ambre Jouault ont en effet lâché l’affaire en même temps. « On s’est bien entendues, on a essayé de faire comme on savait faire d’habitude. On a essayé de faire rouler celles qui roulaient le plus vite. Ilona (Rouat), Heïdi (Gaugain) et Joséphine (Denieul) ont fait des relais plus longs. Elles ont bien poussé. Puis j’ai craqué à mi-parcours en même temps qu’Alizée mais on a fait notre job », raconte Ambre Jouault. Une fois à quatre, la Breizh Ladies n’avait plus droit à l’erreur. En plus, les temps intermédiaires ne sont pas optimaux. « Il ne fallait plus en perdre. Il ne fallait pas d’incidents. Il faut bien gérer l’équipe, bien gérer les efforts, les petits faux plats qu’il y avait », analyse le directeur sportif.
« ON FINIT TRÈS FORT »
Mais malgré cette situation peu confortable, les Bretonnes mettent la machine en route. « Il y avait de longs bouts droits, et on a des filles qui sont très puissantes, très fortes et c’est notre force aussi. À la fin, il y a Joséphine (Denieul), Heïdi (Gaugain), Ilona (Rouat) et Alice (Brédard) qui sont là et qui n’ont rien lâché », applaudit Jérôme Beldent. La dernière qu’il cite souffre. « Même à quatre, on ne s’est pas affolé. On n’a pas paniqué. Les filles ont été très fortes. C’était dur pour moi de m’accrocher. Je me suis dit qu’il ne fallait pas que je lâche. On dit que le parcours est bien roulant, mais la fin est hyper dure. Il faut être très lucide car c’est là où le dénivelé est concentré. Les bosses font mal, c’est en prise tout le temps. Les 10 dernières bornes sont vraiment dures. C’est là où ça fait la différence ».
Et finalement, Alice Brédard et ses coéquipières ont bien rectifié le tir (voir classement). « À l’intermédiaire, on n’était pas terrible. Au final, on finit très fort ». La Bretonne est d’autant plus fière d’avoir tenu bon qu’elle n’avait pas forcément un début de saison très encourageant jusqu’à présent. « On l’a bien préparé avec l’équipe. On affectionne le chrono par équipes. Mais je n’étais pas dans l’équipe qui a remporté les Plages Vendéennes. Heureusement j’ai l’expérience en ayant fait pas mal de chronos par équipes les dernières années. Ça me tenait à cœur d’être là. Ce n’était pas sûr car j’ai eu un début de saison assez compliqué. J’ai fait très peu de jours de course, c’était un peu un test pour moi ». Et vu le résultat du jour, aucun doute que le test a été largement réussi.