Par
Ugo Maillard
Publié le
13 mai 2025 à 15h45
Maltraitance, pressions, menaces. Les accusations portées par le personnel de la Fondation Lenval, un hôpital pour enfants de Nice (Alpes-Maritimes), sont lourdes.
Ils étaient plus d’une centaine ce mardi 13 mai 2025 devant l’entrée du centre hospitalier pour manifester leur colère.
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Une colère dirigée vers la direction de l’établissement. Témoignages.
Les médecins ont « peur de faire leur métier »
À l’appel de la CGT et de FO, infirmiers, psychologues, médecins ou encore urgentistes se sont rassemblés sur le perron de l’hôpital Lenval.
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Au service pédiatrie de l’hôpital depuis 20 ans, cette soignante dénonce un « risque accru pour les employés ». « Cela fait des mois que l’on fait face à une maltraitance des soignants. Les décisions sont prises sans concertation… Un hôpital qui s’attaque à ses médecins, ce n’est pas gérable ».
Certains médecins et soignants rencontrés sur place par actu Nice évoquent des pressions et des menaces formulées par mail, des appels téléphoniques ou par le biais d’huissier. Un soignant lâche : « Les médecins sont dans une angoisse. Ils ont peur de faire leur métier. Ils se sentent manipulés par la direction. » Ambiance.
Une centaine de soignants était mobilisée ce mardi matin devant l’hôpital. (©Ugo Maillard / actu Nice)« Un vrai danger pour les enfants »
L’ambiance délétère pointée du doigt par le personnel soignant n’est pas sans conséquence pour la qualité de soin et d’accueil des patients de Lenval.
« Cela fait 30 ans que je bosse en services hospitaliers. On ne peut que constater une vraie dégradation des conditions de travail. Concrètement ? On gérait 14 patients à deux ou trois. Aujourd’hui, un infirmier qui n’a que 14 patients à gérer est rassuré… », peste un urgentiste.
« Les enfants sont en danger », pouvait-on lire sur les pancartes du personnel de Lenval. (©Ugo Maillard / actu Nice)
Une psychologue en poste à l’hôpital niçois depuis neuf ans abonde dans ce sens : « Nous avons énormément d’enfants à traiter. Cela représente un vrai danger pour les enfants qui plus est dans un climat qui n’est pas apaisé ».
Une démission de la direction demandée
Sur les pancartes ou dans les chants entonnés ce mardi matin, un seul mot d’ordre : la démission de la direction.
Michel Fuentes, représentant syndical FO au CHU de Nice, demande sans équivoque « une nouvelle gouvernance ». « Nous, c’est la santé des enfants qui importante. On ne peut pas avoir une direction qui méprise les médecins et tout le personnel soignant. »
Les syndicats évoquent de nouvelles actions à venir si leurs revendications ne sont pas entendues.
Sollicitée, la direction de l’hôpital Lenval n’a pas répondu.
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