Près de 6 500 jeunes Marseillais ont profité hier soir au J4 de ce premier Europa festival, dont l’ambiance festive et la programmation électro n’étaient pas sans rappeler le Delta festival.
La Provence / Gilles Bader
Entre le Mucem et la mer, le décor se prête toujours à la fête sur l’esplanade du J4 (2e), habituée des grandes soirées lors de la Fiesta des Suds, à l’automne. Ce samedi 17 mai, la nostalgie de l’été terminé laissait place à la joie de savourer les prémices de la saison estivale tant appréciée des mélomanes et autres fêtards. Qui ont déjà en vue les grands événements musicaux à venir, à l’Orange Vélodrome comme en plein air. C’est dans ce contexte que l’Europa festival rassemblait près de 6 500 personnes pour sa première édition.
Les festivaliers ont investi le J4 dans le milieu d’après-midi, pour un événement mêlant concerts et tables rondes sur les jeunes et l’information. La Provence / Gilles Bader
Comme attendu, l’affluence battait son plein au moment où Feder arrivait sur scène, vers 22 h 30. Tête d’affiche de ce rendez-vous musical, le DJ français se savait attendu et a fait résonner ses sons deep house sous un ciel étoilé apprécié des spectateurs. Qui pour beaucoup avaient assisté à son show l’an dernier sur les plages du Prado, au Delta Festival. Dont l’équipe organisatrice était cette fois mobilisée pour un Europa festival à la formule largement calquée sur celle du Delta, en faisant la part belle aux musiques électros.
« Du soleil et du son »
Mais aussi en organisant des ateliers de réflexion plus tôt dans l’après-midi, principalement consacrés à la relation des jeunes aux réseaux sociaux. Avec des thèmes rassemblant, pêle-mêle, le bien-être, la désinformation et l’engagement citoyen. Si une part faible des festivaliers suivait avec assiduité les échanges, le sujet faisait causer dans les files d’attente à la buvette. Même si une fois en main, les bières et la perspective de faire la fête reprenaient vite le dessus.
« C’est ce qu’on est venues chercher, du soleil et du son pour se retrouver avec les amis », lançaient dans un grand sourire Myriam et Sarah. Les deux Marseillaises étaient parmi les quelques participants à avoir envoyé le look extravagant, entre résilles, paillettes et un maquillage sans limites. « On garde ça pour le Delta« , leur envoyait un jeune groupe venu d’Aubagne, promettant de les retrouver au festival fin août. Ils y croiseront un trio d’amis arrivé de La Ciotat, qui pour sa part taquinait un bénévole « sosie de Bob Sinclar« , à l’affiche du prochain Delta.
Avant cette perspective, tous se sont échauffés en fin d’après-midi avec le collectif marseillais Twerkistan, dont le set mêlait les registres musicaux. Un éclectisme également adopté par Bleu Mon Jules. Avec ses mixs inspirés d’airs populaires, notamment issus du répertoire de Daft Punk, le collectif sudiste a doucement fait monter la température. Qui ne retombait pas avec le passage de l’ukrainienne Kate Zubok, globe-trotteuse de l’électro qui avait promis de diffuser ses émotions à travers sa musique.
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