En 8 ans, le Prix de l’Evêché – Polars du Sud s’est fait un nom dans le monde de l’édition. Un bandeau rouge de plus en plus convoité par les auteurs de polars et autres thrillers, malgré des critères quelque peu contraignants : le roman doit avoir été publié dans l’année qui précède et son intrigue doit se situer, au moins pour partie, dans le sud de la France. Un sud très « zonal », qui s’étend de Perpignan à la frontière italienne en passant par Monaco et la Corse.

Mais ce prix littéraire ne tire pas seulement son nom du fameux hôtel de police marseillais. Son jury est, pour moitié, composé de policiers qui y travaillent encore, et pour la plupart issus de la PJ. Ses sept autres membres sont eux, issus des clubs Rotary Métropole et Saint-Barnabé, à l’origine de la création du prix. Et c’est également une figure de la police judiciaire qui préside l’assemblée : l’ancien directeur zonal, Eric Arella, grand flic et grand lecteur devenu, depuis, le directeur de la Sûreté publique de Monaco.

Deux policiers parmi les finalistes

Après avoir consacré, l’an dernier, l’écrivain et avocat Marseillais Olivier Descosse, lauréat de la 7e édition pour « Le Cirque du diable » (XO), le jury n’a pas eu trop d’une année pour ingurgiter la cinquantaine de polars repérés en 2024. Il s’agissait en effet de distinguer dix finalistes, parmi lesquels on retrouvera des auteurs déjà fameux, comme Joseph Macé-Scaron, ou encore le prolifique Rovenain Maurice Gouiran, déjà finaliste l’an dernier – mais aussi des hommes de l’art, tels qu’Eric Oliva, un ancien de la PJ de Nice, et Boris Sciutto – son nom de plume – un policier encore en activité dans le Var.

Toutefois, il faudra encore patienter jusqu’à mardi soir pour connaître le lauréat de la 8e édition. Son nom sera de nouveau dévoilé à l’occasion d’une cérémonie organisée ce 20 mai au Château Saint-Victor, la résidence du gouverneur militaire de Marseille, le général Thierry Laval. Les bénéfices de cette soirée seront entièrement reversés à l’association Orphéopolis, qui intervient auprès des orphelins de la police nationale, et à l’Œuvre des Pupilles des sapeurs-pompiers de France.