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Rédaction Paris
Publié le
19 mai 2025 à 6h42
« Notre colère fera l’histoire », a-t-elle promis dans un appel à manifester lancé fin avril. Opposée aux nouvelles règles du transport sanitaire et à la concurrence « déloyale » des VTC, la Fédération nationale du taxi (FNDT) entend déverser cette colère un peu partout en France ce lundi 19 mai 2025. Elle s’associe en cela aux principales autres fédérations du secteur. À Paris, une opération escargot est prévue et une journée blanche des transports médicaux est organisée, nous confirmait-elle encore la veille.
Une « visite touristique » sur les Champs-Élysées ?
Les taxis (ils seraient au nombre de 5000) se sont donné rendez-vous dès 7 heures boulevard Raspail, qui traverse les 6e, 7e et 14 arrondissements. Direction le ministère des Transports, situé boulevard Saint-Germain, dans le 7e. Dans sa communication, la fédération glisse, ironique, proposer « officiellement la plus grande visite touristique de taxis sur les Champs-Élysées ». Dimanche soir, la préfecture de Police de Paris n’avait émis aucun arrêté d’interdiction de manifestation ou de mise en place d’un dispositif de sécurité en particulier.
La FNDT, qui précise que la mobilisation du jour pourrait « être reconduite ou adaptée » en fonction « de l’évolution des discussions avec les pouvoirs publics », veut « frapper fort, pas pour déranger, mais pour exister ».
Jeudi, l’Assurance-maladie a présenté son projet de nouvelle tarification pour les transports sanitaires effectués en taxi conventionné – elle doit encore être approuvée par le gouvernement, et entrerait en vigueur le 1er octobre 2025.
Selon cette nouvelle tarification, les taxis seront rémunérés sur la base d’un forfait de prise en charge de 13 euros (avec une majoration pour les départs et arrivées dans les grandes agglomérations) et d’une tarification kilométrique alignée sur le tarif fixé dans chaque département. Des suppléments ciblés seront possibles, par exemple, pour le transport de personnes à mobilité réduite. Or, selon les estimations de la FNDT, la baisse des tarifs « va réduire le chiffre d’affaires des chauffeurs de 30 à 40% ».
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Sans compter les VTC, qui « dérégulent le transport », a estimé Emmanuelle Cordier, présidente de FNDT, sur RMC.
L’objectif : contrôler la croissance de la dépense de transports sanitaires, qui s’est élevée à 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés, soit + 45 % depuis 2019.
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