RÉCIT – Le déferlement de réfugiés ukrainiens chez le voisin polonais a provoqué une large crispation sur le droit d’asile.
« Nous ne pouvons pas faire la même erreur que l’Allemagne ou la Suède (…). Je propose que le programme 800+ soit versé aux Ukrainiens uniquement s’ils travaillent, vivent et paient des impôts en Pologne », affirmait à la mi-janvier Rafal Trzaskowski, maire de Varsovie et figure libérale en lice pour la présidence. En ciblant la première communauté étrangère du pays, et alors que la guerre en Ukraine continue, le candidat prenait de court ses soutiens et électrisait une campagne à peine lancée.
Parti très tôt sur une ligne dure, Trzaskowski, pourtant réputé progressiste, n’a pas dévié les mois suivants, assumant la fermeté du gouvernement de Donald Tusk, qui a décidé fin mars de suspendre partiellement le droit d’asile. Un véritable coup politique : les enquêtes d’opinion montrent que 75 % des Polonais sont contre l’accueil de migrants. « Nous avons accueilli des millions de réfugiés ukrainiens (…). Aucun pacte migratoire ne sera appliqué ici, j’en serai le garant », martelait…
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