Le géant américain de la logistique doit annoncer ce lundi des investissements sur plusieurs sites français. D’autres entreprises devraient également confirmer leurs ambitions dans l’Hexagone à l’occasion du sommet organisé par l’Élysée.
Un nouveau coup de filet pour Choose France. Le géant américain de la logistique Prologis va annoncer ce lundi 19 mai un investissement de 6,4 milliards d’euros dans l’Hexagone, en entrepôts et data centers, dans le cadre du sommet Choose France, selon l’Élysée.
L’investissement de Prologis comprend un milliard d’euros pour 750.000 m2 d’entrepôts d’ici 2028, ciblant les marchés de Marseille, Lyon, Paris et Le Havre, et permettant la création de plus de 3200 emplois directs et 2400 emplois indirects. Parallèlement, Prologis veut développer quatre grands projets de centres de données en région parisienne, représentant une capacité totale de 584 mégawatts.
Ces développements, précise l’Élysée, «s’inscrivent dans le cadre de la stratégie européenne plus large de Prologis», qui inclut déjà 435 MW de capacité sécurisée – dont 184 MW en France – avec 400 MW supplémentaires visés d’ici le troisième trimestre 2025. La mise en service complète est prévue d’ici 2035, «avec une projection de plus de 400 emplois directs et 3000 emplois indirects créés».
D’autres investissements confirmés à l’occasion de Choose France
Parallèlement, le canadien Brookfield va confirmer à l’occasion du sommet un investissement allant jusqu’à 10 milliards d’euros pour un site d’infrastructures d’intelligence artificielle (IA) qui sera localisé à Cambrai (Nord), avec près de 4000 emplois directs et indirects à la clé. Le projet de Brookfield fait partie du partenariat stratégique de 20 milliards d’euros annoncé avec le gouvernement français lors du Sommet pour l’action sur l’Intelligence artificielle de février, qui avait recueilli 109 milliards d’euros d’annonces d’investissement privés étrangers et français en France dans les infrastructures d’IA.
Le site pilote, E-Valley à Cambrai, sera le premier à voir le jour, avec un démarrage des travaux prévu en 2026, pour une capacité d’au moins 300 MW à court terme, et jusqu’à un GW. Deux autres implantations ont été identifiées dans le nord de la France, ce qui constituera «le plus grand cluster d’infrastructures d’IA en Europe, avec une capacité totale cible de plus de 2 GW», selon l’Élysée. L’initiative portera à plus de 50 milliards d’euros les actifs en France de Brookfield d’ici à 2030.
L’Américain Digital Realty va aussi confirmer lundi ses engagements de février, pour 2,3 milliards d’euros, avec «deux projets structurants», à Marseille et à Dugny (Seine-Saint-Denis) de centres de données, et 750 emplois directs et indirects générés.
Enfin, un autre projet à plusieurs milliards d’euros était lundi matin en cours de finalisation, dans le cadre de l’accord-cadre entre la France et les Émirats arabes unis annoncé en février, qui prévoit jusquà 50 milliards d’euros d’investissements.
Le fonds d’investissement émirati MGX, la banque publique d’investissement Bpifrance, l’entreprise française d’IA Mistral et le géant américain des processeurs graphiques Nvidia annonceraient ainsi le lancement en Île-de-France de la première tranche, visant à être opérationnelle en 2028, d’un campus IA associant data centers, calcul de haute performance, éducation et recherche, d’une capacité de 1,4 GW d’ici 2030.