Comme une répétition macabre. Le gouvernement israélien annonce une nouvelle offensive puis son intensification. Après trente-six mois de conflit, l’objectif affiché demeure de « vaincre » le Hamas mais apparaît de plus en plus comme le prétexte à une guerre aussi totale que sans fin.
Puis la litanie des morts : la défense civile locale a annoncé dimanche 18 mai la mort d’au moins 50 Palestiniens, la plupart des enfants, dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza. Parmis eux, plus de 20 personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées « dans des frappes israéliennes sur des tentes de déplacés dans la zone d’Al-Mawassi (à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien – NDLR) », a annoncé le porte-parole de cette organisation de premiers secours, Mahmoud Bassal.
D’autres bombardements ont été menés dans le nord du territoire palestinien, où au moins sept personnes sont mortes dans un raid ayant visé une maison à Jabaliya. Les victimes dominicales viennent alourdir un bilan de 53 272 Gazaouis tués, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, que l’ONU juge fiables.
Vers une annexion de Gaza ?
Quand les bombes ne tuent pas, c’est la faim organisée qui fait son œuvre. Depuis le 2 mai, le gouvernement Netanyahou bloque l’entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza et provoque ainsi une situation de famine pour une part importante de la population. Le premier ministre israélien, face au tollé international, a indiqué qu’Israël allait autoriser l’entrée d’une « quantité de base de nourriture destinée à la population, afin d’éviter le développement de la famine dans la bande de Gaza ». Une aide dont l’armée entend bien garder le contrôle, selon des dispositions envisagées depuis des jours.
Cette nouvelle étape soulève plusieurs questions. La première