Après sa cinquième place surprise des qualifications, avec un tour en pneus mediums lors de la Q3, Fernando Alonso a bien tenu cette position au début de la course ce dimanche au Grand Prix d’Émilie-Romagne 2025 de F1 et est même resté dans le wagon qui se battait pour la troisième place, bien aidé par les difficultés grandissantes de George Russell.
Toutefois, en faisant le choix d’arrêter ses deux voitures rapidement, mettant ainsi ses œufs dans le même panier, Aston Martin a fait partie des écuries piégées par l’irruption d’une Virtual Safety Car peu avant la mi-course, suite à l’abandon de la Haas d’Esteban Ocon. En effet, en ralentissant le rythme des voitures en piste le temps de dégager la VF-25, cela a offert la possibilité à plusieurs pilotes qui ne s’étaient pas encore arrêtés de pouvoir le faire sans perdre autant de temps que prévu et en chaussant des pneus moins usés.
Cela a amené le pilote à lancer à la radio, dans un message diffusé par la réalisation TV de l’épreuve au 43e tour : « Ça va être une torture, c’est une catastrophe. Je suis le pilote le plus malchanceux du putain de monde. »
Interrogé après la course sur cette sortie, le double champion du monde a déclaré : « La voiture était très forte aujourd’hui. Nous avons pris un bon départ et j’ai pu suivre [Lando] Norris et Russell. En fait, Russell était un peu plus lent que nous deux, j’ai donc dû me pincer pour réaliser que j’étais dans la première partie du peloton et que j’étais compétitif. »
Fernando Alonso, Aston Martin Racing
Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images via Getty Images
« Puis nous nous sommes arrêtés [au 12e tour]. Je pense que nous étions en mesure d’assurer les sixième et septième places avec les deux voitures. Et puis la voiture de sécurité virtuelle [entrée en vigueur du 29e au 31e tours] a évidemment donné l’opportunité d’un arrêt gratuit à ceux qui ne l’avaient pas fait à ce moment-là. Ils sont sortis des stands juste devant nous avec des pneus neufs et la course était terminée. »
Alexander Albon, Isack Hadjar, Kimi Antonelli et Lewis Hamilton ont été les quatre pilotes qui ont dépassé Alonso grâce à la VSC, tandis que Charles Leclerc, George Russell, Nico Hülkenberg, Carlos Sainz et Yuki Tsunoda, qui l’ont doublé après cette neutralisation, ont eux aussi chaussé des pneus neufs contrairement à l’Espagnol.
« Donc, oui, je pense que sur 100 scénarios de course, 99 nous étaient favorables et auraient permis de marquer des points pour l’équipe aujourd’hui. Un seul ne l’était pas et il s’est produit, mais avec un peu de chance, dans d’autres courses, nous ne mériterons peut-être pas les points et nous les marquerons avec de la réussite. Mais aujourd’hui, je pense que c’est un peu injuste. […] C’était juste le mauvais moment, le mauvais moment pour nous, et au mauvais endroit. »
Je suis toujours tombé du mauvais côté dans ma carrière.
Plus tard, il a ajouté : « Je pense que toute la saison a été incroyable. Si je repense à l’Australie, je me sentais fort [avant de sortir de piste]. En Chine, les freins étaient en feu alors que j’étais P11 au départ, et ensuite, il y a eu trois voitures disqualifiées. À Miami, nous ne nous sommes pas arrêtés pour des pneus slicks. »
« Aujourd’hui, nous avons enfin une voiture forte qui nous permet pour la première fois de marquer des points au mérite. Et il y a cette voiture de sécurité virtuelle. Il n’y avait pas de voiture de sécurité virtuelle lorsque nous étions P12, P13 dans les courses précédentes. En général, comme vous le savez, je suis toujours tombé du mauvais côté dans ma carrière. Des gens qui ont eu un week-end très moyen sont quand même dans les cinq premiers. »
Avec Ben Hunt
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Dans cet article
Fabien Gaillard
Formule 1
Fernando Alonso
Aston Martin
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