Vendredi 7 mars

23:55

C’est la fin de ce direct

Merci de nous avoir suivis, retrouvez le reste de l’actualité sur lefigaro.fr !

22:36

Jean-Noël Barrot et Marco Rubio ont discuté de la fin du conflit ukrainien

Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a échangé ce vendredi avec le secrétaire d’État américain Marco Rubio au cours d’une conversation téléphonique sur la fin de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, sans que le contenu de la discussion ne filtre.

22:00

Washington suspend l’accès de l’Ukraine à son imagerie spatiale

Washington a «temporairement suspendu» l’accès de l’Ukraine à son imagerie spatiale, a annoncé vendredi un porte-parole de la National Geospatial-Intelligence Agency (NGI). Maxar, l’une des entreprises sous contrat avec le gouvernement américain qui fournissait des images à Kiev, a confirmé la suspension, tout en précisant qu’il n’y avait «aucun changement dans la manière dont nous soutenons nos autres clients, ni dans leurs programmes, ni dans leurs contrats».

La suspension de l’accès de l’Ukraine à l’imagerie satellitaire – que ses forces ont utilisée pour suivre les mouvements des troupes russes et évaluer les dommages après les frappes – survient alors que Donald Trump a ordonné lundi une pause dans l’aide militaire des États-Unis à l’Ukraine, après sa spectaculaire altercation la semaine dernière avec Volodymyr Zelensky. Le directeur de la CIA, John Ratcliffe, a ensuite confirmé mercredi que la transmission de renseignements à l’Ukraine avait également été gelée.

19:58

Situation difficile pour les forces ukrainiennes dans la région russe de Koursk

La situation pour les forces ukrainiennes combattant dans la région russe de Koursk s’est détériorée depuis une percée de l’armée russe qui menace leurs lignes logistiques, ont rapporté vendredi des médias et observateurs. Les troupes ukrainiennes occupent toujours quelques centaines de kilomètres carrés dans cette région russe frontalière depuis une offensive surprise en août 2024. Les forces russes tentent depuis de les déloger et ont repris plus des deux tiers des territoires initialement conquis par Kiev.

Selon le blog militaire DeepState, proche de l’armée ukrainienne, une «brèche» s’est produite dans les défenses ukrainiennes au sud de la petite ville de Soujda, sous occupation des forces de Kiev. «L’une de nos brigades s’est retirée de ses positions. Après cela, l’ennemi a renforcé ses forces et a systématiquement lancé des opérations d’assaut. Hier et avant-hier (6 et 5 mars), ils ont fait une percée – voilà le résultat», a indiqué DeepState, suivi par près de 800.000 abonnés sur Telegram.

Selon une source dans l’armée interrogée par le journal ukrainien Ukrainska Pravda, les militaires tentent de «stabiliser la situation» mais les troupes russes peuvent être en mesure de «couper complètement les voies d’approvisionnement».

19:29

Vladimir Poutine serait prêt à accepter une trêve sous certaines conditions, selon Bloomberg

La Russie serait prête à discuter d’une trêve temporaire en Ukraine, avance le média américain Bloomberg, si des progrès vers un accord de paix définitif sont effectués durant ce laps de temps. Selon nos confrères, les Russes souhaiteraient que les principes de base de l’accord de paix final soient clairement définis avant de signer cette trêve.

18:51

L’Ukraine veut «la paix dès que possible», assure Zelensky

Volodymyr Zelensky a assuré vendredi vouloir «la paix dès que possible», avant une rencontre américano-ukrainienne la semaine prochaine et après des critiques de Washington selon lesquelles le président ukrainien refuserait de négocier avec Moscou.

«Un travail très intensif avec l’équipe du président (Donald) Trump s’est déroulé toute la journée à différents niveaux, avec de nombreux appels. Le thème est clair : la paix dès que possible», a affirmé Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux.

18:32

«Sans moi, c’est impossible» de mettre fin à la guerre en Ukraine, avance Donald Trump

Le président américain, interrogé sur une éventuelle nomination pour un éventuel prix Nobel, a botté en touche, mais a martelé que le conflit ne prendrait pas fin sans son implication. «Nous devons trouver une résolution à la guerre, a déclaré Donald Trump face à la presse à Washington. Sans moi, c’est impossible. Tout le monde le dit, même Emmanuel Macron et d’autres premiers ministres dans le monde.»

18:29

Le ministre ukrainien des affaires étrangères déclare avoir eu un «appel constructif» avec son homologue américain Rubio

Le ministre ukrainien des affaires étrangères, Andrii Sybiha, a déclaré avoir eu un «appel constructif» avec son homologue américain, Marco Rubio, vendredi, pour discuter d’une prochaine réunion bilatérale en Arabie saoudite.

«L’Ukraine souhaite que la guerre prenne fin et le leadership des États-Unis est essentiel pour parvenir à une paix durable. Nous avons également discuté des moyens de faire progresser notre coopération bilatérale», a déclaré Andrii Sybiha sur X.

18:25

«On pourrait avoir la Troisième Guerre mondiale si on ne fait pas attention», prévient Donald Trump

Donald Trump a justifié ses récentes actions offensives sur le plan diplomatique par la crainte de voir une «Troisième Guerre mondiale» éclater si le conflit ukrainien venait à se poursuivre.

18:21

Donald Trump juge «plus facile» de traiter avec la Russie que l’Ukraine en vue d’un accord de paix

Le président américain Donald Trump a jugé vendredi qu’il était «plus facile» de traiter avec la Russie que l’Ukraine qu’avec l’Ukraine dans le cadre des efforts visant à mettre fin à la guerre et a dit qu’il faisait confiance à Vladimir Poutine.

«Je le crois», a-t-il déclaré à propos du président russe. «Je trouve franchement qu’il est plus difficile de traiter avec l’Ukraine, qui n’a pas les cartes en main», a-t-il ajouté. «Il est peut-être plus facile de traiter avec la Russie. L’Ukraine doit se mettre au travail et faire le boulot !»

18:01

Réunion ministérielle «défense» mercredi à Paris de cinq poids lourds européens

Le ministre français des Armées recevra mercredi ses homologues des quatre autres poids lourds militaires européens – Allemagne, Italie, Pologne, Royaume-Uni – pour «coordonner leur action en soutien à Kiev», a indiqué ce vendredi son entourage. Les cinq ministres se retrouveront au Val-de-Grâce, à Paris, au lendemain d’une réunion, organisée par Emmanuel Macron, des chefs d’état-major des pays européens prêts à garantir une future paix en Ukraine.

«Alors que les chefs d’État européens ont dit à plusieurs reprises que la paix en Ukraine devrait s’imposer par la force, et au regard de la récente décision» des États-Unis «de suspendre leur aide militaire à l’Ukraine, les ministres échangeront pour coordonner l’action de nos pays en soutien à Kiev», a expliqué à l’AFP l’entourage de Sébastien Lecornu. «Ils échangeront aussi sur le réarmement nécessaire de l’Europe et de nos pays respectifs, qui s’impose pour garantir notre sécurité collective sur le long terme». Le ministre de la Défense ukrainien participera en visioconférence à ces entretiens, ainsi que des responsables de l’Otan et de l’Union européenne.

17:45
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SONDAGE – À la manœuvre sur le dossier ukrainien, Emmanuel Macron peut compter sur le soutien de l’opinion

Emmanuel Macron a remis ses habits sombres de chef de guerre. Le revoilà sur le devant de la scène internationale, déstabilisée par la suspension de l’aide américaine à l’Ukraine et le rapprochement inattendu entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Depuis Bruxelles, où se tenait jeudi un Conseil européen exceptionnel, le chef de l’État a de nouveau brandi la «menace existentielle» que la Russie pourrait faire peser sur les Vingt-Sept. La veille déjà, lors de son allocution télévisée, il avait sensibilisé les esprits à cette «nouvelle ère» dominée par «la brutalité», où «la prospérité et la sécurité» ne sont plus acquises.

Ce vendredi, c’était au tour de François Bayrou de sonner le tocsin sur CNews/Europe 1, quelques jours après un vif débat sur le conflit russo-ukrainien à l’Assemblée nationale. «Le monde de la force de la loi est passé dans un autre monde qui est la loi du plus fort», a alerté le premier ministre. Comme pour mieux préparer l’opinion publique aux efforts qu’impose cette grande bascule. Pour y parvenir, l’exécutif rejoue la corde rassembleuse de «l’effet drapeau». Un réflexe de soutien dont Emmanuel Macron avait déjà bénéficié pendant la campagne présidentielle de 2022, alors que la guerre éclatait aux portes de l’Europe.

L’activisme d’Emmanuel Macron sur la scène internationale lui permet de sortir de la spirale d’impopularité dans laquelle il s’enfonçait.
Evelyn Hockstein / REUTERS

17:20

La chef du renseignement américain à Paris la semaine prochaine

La directrice du Renseignement national américain (DNI), Tulsi Gabbard, est attendue à Paris la semaine prochaine et rencontrera le Coordonnateur national du renseignement français, a appris l’AFP ce vendredi de source proche des discussions. Cette source, qui n’a fourni aucun détail sur le contenu des entretiens, confirmait ainsi l’information du site spécialisé Intelligence Online annonçant la venue de la responsable américaine.

Tulsi Gabbard doit rencontrer au palais de l’Elysée Pascal Mailhos, patron de la Coordination nationale du renseignement et de la lutte antiterroriste (CNRLT), «dans le cadre d’une tournée européenne qui la verra s’arrêter à Londres et Berlin, au minimum», affirme IOL.

La nomination à son poste dès novembre de Tulsi Gabbard, farouche opposante à l’interventionnisme militaire de Washington, a suscité de vives inquiétudes, notamment sur la politisation du travail des espions américains et leur soumission à la Maison-Blanche. L’ancienne soldate de 43 ans, transfuge du Parti démocrate, a été coutumière de positions favorables aux présidents russe Vladimir Poutine et syrien Bachar al-Assad.

Le poste de DNI avait été créé en 2005 pour chapeauter l’ensemble des agences de renseignement américaines, lorsqu’avait été découvert combien l’insuffisante coordination entre les services avait empêché Washington de déjouer les attentats du 11-Septembre 2001. Cette visite intervient alors que l’Europe découvre chaque jour avec stupeur les décisions de la Maison-Blanche et la nouvelle politique étrangère de Donald Trump, qui se rapproche notamment de la Russie.

Washington a suspendu les livraisons d’armes et la fourniture de renseignement à Kiev, faisant craindre la fin de toute assistance à son allié d’hier. Le ministre français des Armées a en revanche confirmé jeudi que Paris fournissait du renseignement militaire à l’Ukraine. «Notre renseignement est souverain (…) avec des capacités qui nous sont propres», a affirmé Sébastien Lecornu sur la radio France Inter, expliquant que cela avait été «long de remonter en puissance ces dernières années». «Nous en faisons bénéficier les Ukrainiens», a-t-il poursuivi. «Vous n’avez pas un agent de la DGSE (renseignement extérieur français, NDLR), pas un officier d’état-major actuellement en France, qui considère que la Russie n’est pas une menace».

17:11

Salvini, numéro 2 du gouvernement italien, qualifie Macron de «fou»

Le dirigeant italien d’extrême-droite Matteo Salvini, numéro 2 du gouvernement ultraconservateur, a une nouvelle fois qualifié de «fou» vendredi le président français Emmanuel Macron, qu’il accuse de pousser l’Europe à la guerre avec la Russie. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, Matteo Salvini s’emploie à freiner l’aide militaire de l’Italie à Kiev tout en tentant de faire oublier la proximité passée entre sa formation politique, La Ligue, et le parti de Vladimir Poutine, Russie unie.

Le président français, souvent à l’initiative avec Bruxelles dans le soutien à l’Ukraine, est, avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la principale cible des attaques verbales de Matteo Salvini. «Zelensky demande la paix, Trump œuvre pour la paix, Poutine veut la paix» tandis qu’«à Bruxelles et Paris, il y a un fou», a-t-il dit en déplacement à Milan, selon ses propos rapportés par l’agence de presse Ansa. Si l’Italie «veut investir dans sa sécurité nationale», elle n’acceptera «jamais une armée européenne commandée par ce fou de Macron qui parle de guerre nucléaire», a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a évoqué ces derniers jours la possibilité de faire bénéficier l’Europe du parapluie nucléaire français. Il a précisé jeudi se donner jusqu’à «la fin du semestre» pour voir «s’il y a des coopérations nouvelles qui peuvent voir le jour», au sein de l’Union européenne sur ce sujet. Pour Matteo Salvini, Emmanuel Macron «a un besoin désespéré de donner un sens» aux derniers temps de son second et dernier mandat présidentiel. «Mais qu’il ne le fasse pas à nos dépens ni à ceux de nos enfants».

Il avait déjà traité le chef de l’État français de fou l’an dernier quand ce dernier avait évoqué l’envoi de troupes européennes en Ukraine, lui conseillant de «se faire soigner». Systématiquement à contre-courant de la politique pro-Kiev de la cheffe de gouvernement Giorgia Meloni, de culture atlantiste, Matteo Salvini est un admirateur de longue date de Vladimir Poutine et son parti avait signé en 2017 un accord avec Russie unie, le parti du président russe.

S’il a condamné l’invasion russe de l’Ukraine, il a aussi tenu des propos controversés sur la réélection de Vladimir Poutine («Quand un peuple vote, il a toujours raison») ou la mort en prison d’Alexeï Navalny, principal opposant au chef du Kremlin, estimant qu’il revenait «aux médecins et aux juges» russes de faire la lumière sur les circonstances de son décès. La Ligue fait partie, aux côtés du Rassemblement national (RN) français, du groupe Identité et démocratie au Parlement européen.

16:55

Après le sommet de l’UE, Keir Starmer salue un «pas en avant historique»

Le premier ministre britannique Keir Starmer a salué ce vendredi les «progrès» réalisés par l’Union européenne lors de son sommet extraordinaire jeudi sur la défense et l’Ukraine, estimant qu’ils constituaient un «pas en avant historique», selon un porte-parole de Downing Street.

Keir Starmer s’est entretenu par visioconférence avec les présidents du Conseil européen et de la Commission, ainsi que les dirigeants du Canada, de la Turquie, de la Norvège et de l’Islande, au lendemain de ce sommet lors duquel les pays de l’UE ont donné leur feu vert à un plan visant à mobiliser jusqu’à 800 milliards d’euros sur quatre ans, afin de renforcer la défense du continent et aider l’Ukraine.

16:53

Donald Trump va s’exprimer à la télévision dans quelques instants

Le président américain va s’exprimer à 11 heures (heure locale, 17 heures en France) à la télévision, depuis le Bureau ovale. Les sujets qu’il va aborder n’ont pas été communiqués. Ce vendredi, il a menacé la Russie de nouvelles sanctions bancaires et de droits de douane en dénonçant les bombardements continus contre l’Ukraine.

16:20

En Asie, Donald Trump attise l’anxiété des alliés de l’Amérique

Face à l’imprévisible Donald Trump, Séoul ressort la bombe atomique des cartons. Alors que le président américain renverse la table en Ukraine, et menace ses alliés de guerre commerciale, la Corée du Sud agite l’option nucléaire, mezzo voce. L’acquisition de l’arme suprême ne doit pas être écartée en cas de dégradation brutale de la situation géopolitique, a jugé Cho Tae-yul, le ministre des Affaires étrangères de cet allié clé de l’Amérique en Asie du Nord est, en première ligne face à la Corée du Nord et la Chine.

15:50

Trump menace la Russie de nouvelles sanctions bancaires et de droits de douane

Le président américain Donald Trump a menacé vendredi la Russie de nouvelles sanctions bancaires et de droits de douane en dénonçant les bombardements continus contre l’Ukraine.

«Compte tenu du fait que la Russie “pilonne” actuellement l’Ukraine sur le champ de bataille, j’envisage fortement des sanctions bancaires, des sanctions et des droits de douane à grande échelle contre la Russie jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu et un accord définitif sur la paix soient conclus», a-t-il écrit sur son réseau Truth Social. «À la Russie et à l’Ukraine, rendez-vous à la table des négociations dès maintenant, avant qu’il ne soit trop tard. Je vous remercie !», a-t-il ajouté.

La Russie a lancé une attaque massive de drones et de missiles sur les infrastructures énergétiques de l’Ukraine dont le président Volodymyr Zelensky a, une nouvelle fois, appelé à une trêve dans les airs et en mer. Lors de cette «attaque combinée», l’Ukraine a été visé par au moins 58 missiles et 194 drones russes, selon l’armée ukrainienne.

Donald Trump a menacé la Russie sur Truth Social.
Capture d’écran Truth Social

15:32

Tusk favorable au retrait de la Pologne du traité sur les mines antipersonnel

Le premier ministre polonais Donald Tusk s’est déclaré ce vendredi favorable au retrait de Varsovie du traité sur l’interdiction des mines antipersonnel pour augmenter les capacités de défense de la Pologne dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine. «Je recommanderai un avis favorable au retrait de la Pologne de la Convention d’Ottawa et éventuellement de la Convention de Dublin. Je parle ici des mines antipersonnel et des armes à sous-munitions», a déclaré Donald Tusk au Parlement.

Selon le premier ministre, c’est une décision qui n’a «rien d’amusant, rien d’agréable» mais la Pologne ne va prendre en considération que ses propres besoins en matière de sécurité. «Tout ce qui peut renforcer la défense de la Pologne sera mis en œuvre par nous et nous utiliserons toutes les possibilités» disponibles, a encore déclaré Donald Tusk.

Jeudi, la Lituanie, pays voisin de la Pologne, a quitté la convention interdisant les bombes à sous-munitions en invoquant ses préoccupations sécuritaires liées à la Russie voisine, une décision inédite critiquée par des organisations de défense des droits humains. Elle fait de la Lituanie le premier pays à quitter cette convention adoptée en 2008, et le premier de l’Union européenne à sortir d’un accord multilatéral de réglementation des armements.

Donald Tusk lors d’un sommet spécial des dirigeants de l’Union européenne pour discuter de l’Ukraine
Christian Hartmann / REUTERS

15:07

EXCLUSIF – «Macron nous demande de préparer la guerre, je comprends que cela puisse perturber les Français», déclare Marine Le Pen au Figaro

LE FIGARO. – Considérez-vous, comme Emmanuel Macron, que «la Russie a fait du conflit ukrainien un conflit mondial» ? Êtes-vous d’accord avec lui lorsqu’il va jusqu’à dire que la «menace existentielle» russe «nous touche (et) (…) ne semble pas connaître de frontières» ?

Marine LE PEN. – Alors que s’ouvre peut-être, pour la première fois depuis trois ans, la perspective d’une paix possible en Ukraine, Emmanuel Macron nous demande de préparer la guerre. Je comprends que cela puisse perturber les Français ! Son message est étrange dans l’urgence qu’il exprime. Depuis 2017, Emmanuel Macron a été le président du désarmement de notre souveraineté, et voilà qu’il découvre aujourd’hui le sujet. Sauf qu’il confond souveraineté et assujettissement, en proposant de passer d’une soumission aux États-Unis à une soumission à l’Union européenne.

Donc «la menace russe» ne «nous touche» pas ?

Une nation doit toujours se préserver de tous les dangers, et toutes les grandes puissances représentent de fait une menace. Ce que nous rappelle l’élection de Donald Trump, c’est qu’un pays peut changer d’option : c’est d’ailleurs le principe même des nations souveraines ! Pour ce qui concerne la France, l’impulsion du général de Gaulle nous a permis d’être une puissance dotée, avec un format d’armée complet. Cela nous rend autonomes et indépendants.

Marine Le Pen s’est exprimée sur la situation en Ukraine.
François BOUCHON

14:28

TRIBUNE – Jean-Marie Rouart : «Comment comprendre cet engouement pour la guerre qui semble saisir Emmanuel Macron ?»

On parle beaucoup de la guerre en ce moment. Et si par hasard on l’ignorait, l’apparition martiale du président Macron à la télévision, plus churchillien que le spectre de Churchill lui-même, nous convaincrait que l’heure au plan militaire n’est pas grave, mais gravissime. Face à un Trump qui œuvre plutôt efficacement pour la paix, Emmanuel Macron a choisi non de tenter d’apaiser le climat international, non d’ouvrir des perspectives de paix, mais de dramatiser la situation à l’extrême. Moins soucieux de rassurer les Français que d’exacerber leurs peurs, leurs angoisses, leurs incertitudes. Ainsi espère-t-il sans doute se singulariser dans le rôle de l’homme providentiel seul capable de conjurer l’apocalypse. Certains mauvais esprits diront que c’était peut-être là le seul créneau qui lui restait après avoir brûlé tous ses vaisseaux. Après cette douche froide, la guerre que nous pensions lointaine fait donc partie de notre paysage.

13:49

L’UE a informé plusieurs pays de l’Otan des résultats de son sommet sur la défense

L’Union européenne a annoncé ce vendredi avoir informé plusieurs pays de l’Otan «partageant (ses) idées», dont le Royaume-Uni, la Norvège, le Canada, l’Islande et la Turquie, des résultats de son sommet extraordinaire sur la défense et l’Ukraine, qui a eu lieu la veille à Bruxelles.

«Notre coopération avec des partenaires de l’Otan partageant nos idées est vitale pour la sécurité internationale, pour l’Ukraine et pour renforcer nos efforts communs en matière de défense», a souligné sur X Antonio Costa, le président du Conseil européen, l’instance qui rassemble les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne.

13:03

ENTRETIEN – Général Bellanger, chef d’état-major de l’armée de l’air et de l’espace : «Les Russes testent les défenses de l’Otan»

Le général Jérôme Bellanger a été nommé chef d’état-major de l’armée de l’air et de l’espace en septembre 2024. Auparavant, il avait commandé les forces aériennes stratégiques, la composante aérienne de la dissuasion nucléaire.

LE FIGARO. – Vous rendez publique votre « vision stratégique », c’est-à-dire votre feuille de route pour l’armée de l’air et de l’espace pour les prochaines années. « L’ascendant dont nous avons longtemps bénéficié dans l’air et l’espace est désormais contesté », écrivez-vous. Comment préparez-vous les aviateurs à l’hypothèse d’un engagement majeur ?

Général Jérôme BELLANGER. – Nous nous sommes toujours préparés pour la haute intensité. Il s’agit de l’ADN de l’armée de l’air et de l’espace, portée notamment par la mission permanente de dissuasion nucléaire. Quatre fois par an, nous simulons un raid nucléaire dans le cadre des opérations Poker. Une cinquantaine d’avions sont engagés. Une défense sol-air et air-air adverse est simulée.

12:11

«La sécurité européenne n’est pas seulement l’affaire des pays de l’Union», estime Recep Tayyip Erdogan

«La sécurité européenne n’est pas seulement l’affaire des pays de l’Union», a déclaré Recep Tayyip Erdogan en réclamant l’inclusion de son pays dans les discussions sur la fin de la guerre en Ukraine et de ménager les relations avec Washington.

«Il est dans notre intérêt mutuel de planifier toutes les étapes de la sécurité européenne avec la Turquie. Il est également important de maintenir le lien transatlantique et d’obtenir le soutien de notre allié américain», a-t-il détaillé, rappelant la nécessité de l’établissement «d’une paix juste, durable et honorable en Ukraine».

12:03
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DÉCRYPTAGE – Comment la finance privée pourrait être mise à contribution pour la défense

«La patrie a besoin de vous», a déclaré Emmanuel Macron dans son allocution télévisée mercredi soir. Cela signifie-t-il qu’elle a besoin de l’argent des Français pour financer l’effort massif en faveur de la défense ?

C’est d’abord l’argent des contribuables qui est sollicité : l’entretien des Armées, les achats de matériels sont du ressort de la dépense publique. Le ministre Sébastien Lecornu évaluait mercredi sur France Inter le «poids de forme» des armées dans le contexte actuel à un budget annuel d’environ 90 milliards d’euros contre 50,5 milliards cette année. Un écart énorme à combler pour un pays incapable de redresser ses comptes. Et cela est censé être fait «sans augmenter les impôts» (Emmanuel Macron) ni «rien abandonner de notre modèle social» (François Bayrou)… Cette équation apparemment insoluble fait émerger l’hypothèse d’un appel à l’épargne privée.

11:32

Erdogan soutient l’idée d’une trêve «dans les airs et en mer»

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé ce vendredi soutenir l’idée d’une trêve «dans les airs et en mer» proposée cette semaine par son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

«Nous soutenons l’idée d’établir un cessez-le-feu le plus rapidement possible et de cesser les attaques dans les airs et en mer comme mesure de confiance entre les parties», a déclaré le chef de l’État turc, proposant de nouveau d’accueillir des pourparlers entre la Russie et l’Ukraine.

Recep Tayyip Erdogan, président de la Turquie.
Cagla Gurdogan / REUTERS

11:26

Zelensky appelle à nouveau à une trêve dans les airs et en mer après la vague de frappes russes

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réitéré ce vendredi son appel à une trêve dans les airs et en mer en Ukraine, après une nouvelle nuit de bombardements russes massifs sur les infrastructures énergétiques du pays.

«Les premières étapes pour établir une paix réelle devraient être de forcer la seule source de cette guerre, c’est-à-dire la Russie, à mettre fin à de telles attaques», a écrit Volodymyr Zelensky dans un message sur X, en demandant une «interdiction» de l’usage «de missiles, de drones à longue portée et de bombes» aériennes.

11:10

Le Kremlin dénonce la «rhétorique de confrontation» de l’UE

Le Kremlin a dénoncé ce vendredi la «rhétorique de confrontation» de l’Union européenne au lendemain d’un sommet exceptionnel à Bruxelles où les Vingt-Sept ont donné leur feu vert à un plan pour renforcer massivement leurs capacités de défense.

«Nous voyons que l’UE discute activement de militarisation, nous suivons ce processus de près car l’UE positionne la Russie comme ennemi principal», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, dénonçant une «rhétorique de confrontation» qui s’oppose à «la recherche d’un règlement» du conflit en Ukraine.

10:56
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Réarmement européen : le gouverneur de la Banque de France défend une «intégration industrielle»

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a défendu ce vendredi une «intégration industrielle et stratégique» accrue au sein de l’Union européenne, au-delà de son réarmement, pour répondre au rapprochement entre Washington et Moscou. «L’Europe doit se réarmer face à la menace russe et au retournement américain» mais «plus de défense en Europe, cela doit aussi signifier aussi plus d’Europe de la défense», a déclaré François Villeroy de Galhau sur Radio Classique.

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«Il faut qu’on intègre, qu’on coopère mieux en Europe. On a trop d’industriels séparés, nationaux. Parce que si cet argent sert à maintenir notre dépendance par rapport aux fournitures américaines, nous n’avons pas gagné l’autonomie stratégique», a-t-il précisé. Il faut «plus d’argent, mais plus d’intégration industrielle et stratégique».

Alors que la France souhaite augmenter ses dépenses militaires, à l’instar d’autres pays européens comme l’Allemagne, le gouverneur a noté que le pays avait «moins de marges de manœuvre budgétaires» que son voisin, première économie de la zone euro, presque deux fois moins endettée par rapport à son produit intérieur brut (PIB). «Raison de plus pour être très sérieux sur les autres dépenses publiques. Il faut viser au moins leur stabilité en volume, c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation», a-t-il prévenu.

«Il faut que nous ayons une volonté de retrouver la maîtrise de notre dette, comme la maîtrise de façon générale de notre économie et de notre défense. Mais la volonté, cela ne veut pas dire forcément la brutalité, cela peut se passer dans un effort juste et partagé», a-t-il développé, rappelant que les dépenses publiques en France étaient les plus élevées d’Europe. «Nous ne pouvons pas continuer à tout faire ou à faire exactement comme avant.»

10:14

L’Ukraine a utilisé pour la première fois des Mirage 2000 français pour repousser une attaque russe d’au moins 58 missiles et 194 drones

L’Ukraine a été visée pendant la nuit de jeudi à vendredi par au moins 58 missiles et 194 drones russes, a indiqué l’armée ukrainienne, précisant avoir utilisé pour la première fois des chasseurs français Mirage 2000, livrés par la France le mois dernier, pour contrer cette attaque. «Des avions de chasse, en particulier des F-16 et des Mirage 2000, ont été impliqués. Il est à noter que les chasseurs français, arrivés en Ukraine il y a seulement un mois, ont participé pour la première fois à repousser une attaque aérienne ennemie», a précisé l’armée ukrainienne.

Dans un communiqué, l’armée de l’air ukrainienne a précisé avoir abattu au moins 134 de ces cibles, dont 34 missiles et 100 drones, au moment où la suspension de l’aide militaire américaine fait craindre un affaiblissement des capacités de défense antiaérienne ukrainiennes.

Un Mirage 2000.
YASUYOSHI CHIBA / AFP

10:00

Volodymyr Zelensky attendu en Afrique du Sud le 10 avril

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky se rendra en Afrique du Sud le 10 avril. Vincent Magwenya, le porte-parole de la présidence sud-africaine, a précisé à l’AFP que cette visite s’inscrivait dans la «continuité des engagements en cours» sur «un processus de paix inclusif» entre la Russie et l’Ukraine.

Volodymyr Zelensky.
JUSTIN TALLIS / REUTERS

09:22
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ENTRETIEN – Amélie de Montchalin : «Il n’y aura pas d’impôt Ukraine»

Dans un entretien au Figaro, la ministre en charge des Comptes publics exclut que l’endettement finance les dépenses militaires supplémentaires.

LE FIGARO. – Le président de la République a annoncé des investissements supplémentaires  pour notre défense mais sans hausse d’impôts ; le premier ministre dit que la priorité budgétaire va à nos armées, mais sans abandonner notre modèle social. D’où va venir l’argent ?

Amélie de MONTCHALIN. – Nous sommes face à un double défi de souveraineté : l’un stratégique et géopolitique, l’autre financier. Et l’un ne va pas sans l’autre. Un pays endetté qui se rend dépendant des marchés financiers, c’est un pays qui perd sa souveraineté. Et si on doit se réarmer, on ne peut pas le faire en étant fragile budgétairement. Faire face à ces défis, cela implique de faire des choix. Ces choix doivent préserver ce qui fait la solidité de notre nation : la solidarité, notre défense, notre éducation… C’est cet ensemble qui nous fait résister à des crises. Dans le moment que nous connaissons, il faut retrouver notre puissance et notre capacité à nous défendre. Pour une raison simple : le lit de l’impuissance fait le carburant des extrêmes.

Sans hausse d’impôts pour la financer, donc ?

Le président de la République a été clair : il n’y aura pas d’impôt Ukraine. Nous avons, nous ne l’oublions pas, le taux de prélèvement obligatoire le plus élevé de l’OCDE. Mais c’est vrai qu’il va falloir revoir nos priorités, nos missions, réévaluer les besoins des Français. Nous devons nous mettre d’accord sur l’essentiel et la démocratie sociale va avoir une place essentielle dans la méthode. Le poison des débats budgétaires, c’est quand les Français ont le sentiment que les choix se font dans leur dos.

08:48
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Dans le domaine de la dissuasion nucléaire, «le patron, ça reste le président de la République», assure François Bayrou

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Emmanuel Macron a déclaré jeudi se donner jusqu’à «la fin du semestre» pour voir «s’il y a des coopérations nouvelles qui peuvent voir le jour», au sein de l’Union européenne, autour de la possibilité de faire bénéficier d’autres pays alliés de la dissuasion nucléaire française. Le premier ministre François Bayrou est revenu sur ce sujet brûlant au micro de CNews et Europe 1. «Pas d’automaticité, pas de mutualisation ?» interroge la journaliste Sonia Mabrouk. «Mutualiser, c’est considérer qu’on a des intérêts vitaux en commun», a répondu le chef du gouvernement. «Mais vous voyez bien que le patron, ça reste le président de la République française».

08:42
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La Russie «fait ce que d’autres pays, à la fin des années 30 et dans les années 40, ont fait sur leurs voisins», déplore François Bayrou

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Invité de CNews et Europe 1, le premier ministre François Bayrou a dressé un constat après trois ans de guerre en Ukraine : «Nous avons vu un pays parmi les plus puissants de la planète, le plus vaste, le plus doté de toutes les richesses du sous-sol, avec une armée qui est une des deux ou trois plus puissantes du monde, se jeter sur son pays voisin pour l’annexer, pour en prendre le contrôle, pour en chasser les dirigeants, bref pour le happer et le prendre».

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Pour le premier ministre, la Russie «fait ce que d’autres pays, à la fin des années 1930 et dans les années 1940, ont fait sur leurs voisins», en référence évidente au régime nazi.

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Pour l’eurodéputé de gauche Raphaël Glucksmann, «les Européens sont seuls»

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«J’ai dit pendant toute la campagne des européennes : le 5 novembre 2024, l’Europe peut se retrouver seule pour la première fois de son histoire. C’est arrivé, nous sommes seuls», affirme Raphaël Glucksmann, député européen, membre de la commission des affaires étrangères, invité de France Inter ce vendredi matin.

L’élu se dit persuadé que «l’on ne peut pas faire confiance à Trump si la Pologne ou la Lettonie sont attaquées par Poutine». Il rappelle que l’Administration américaine «a épousé les vues américaines sur le dépeçage de l’Ukraine et sur le changement de régime à Kiev en faisant pression sur Volodymyr Zelensky».

Concernant les critiques venant de la gauche sur «une course à l’armement» entamée par Emmanuel Macron, Glucksmann répond : «Qui est va-t-en-guerre, aujourd’hui? Ce ne sont pas les dirigeants européens. C’est Vladimir Poutine. Si on ne se montre pas fort maintenant, on invitera Poutine à poursuivre sa course folle vers la guerre à l’Europe.» Il se dit en accord avec Emmanuel Macron qui taxe Moscou d’«impérialisme et de révisionnisme». Pour l’élu européen, «nous avons l’opportunité rare de devenir les leaders de l’Europe», avec une industrie de défense autonome vis-à-vis des États-Unis.

08:21

DÉCRYPTAGE – Les industriels de l’armement peuvent-ils vraiment «produire davantage», comme le souhaite Emmanuel Macron ?

Emmanuel Macron n’a pas mâché ses mots, mercredi soir. Face à la menace venue de l’est (Russie) et celle venue de l’ouest (lâchage de l’Europe par les États-Unis), il a appelé à la mobilisation générale pour réarmer le Vieux Continent. En particulier, «produire davantage» sur le sol français et «hausser» l’effort de défense. Et, cela aussi vite que possible.

L’appel a été entendu haut et clair par la dizaine de grands industriels de l’armement français et les 4000 petites et moyennes entreprises formant la Base industrielle et technologique de défense (BITD), dont les représentants seront reçus «dans les prochains jours», par le président de la République et les ministres concernés. Pour la filière, «il s’agit d’un changement complet de paradigme : passer d’une économie de flux à une économie de stocks», analyse Vincent Desportes, manager en charge des industries de défense, au sein du cabinet Avencore. En clair, tourner la page des petites séries et des livraisons s’étalant sur des décennies, de surcroît souvent décalées, car la défense a longtemps été la variable d’ajustement du budget de l’État.

07:51

«On ne va pas se faire trop de soucis pour les états d’âme de Vladimir Poutine», raille Marine Tondelier

Invitée sur LCI, la secrétaire nationale des Écologistes a salué les efforts diplomatiques d’Emmanuel Macron. «Il y avait besoin de monter le ton, estime Marine Tondelier. L’Europe s’organise et que ça déplaise à monsieur Poutine est plutôt normal et rassurant.» L’élue des Hauts-de-France est revenue sur les propos du président russe qui a comparé Emmanuel Macron à Napoléon. «On ne va pas se faire trop de soucis pour les états d’âme de Vladimir Poutine», raille-t-elle.

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La patronne des Écologistes a de nouveau défendu la saisie des avoirs russes, une mesure à laquelle les Insoumis sont opposés en raison du droit international. «Il y a des débats juridiques mais je fais partie des personnes qui pensent que c’est possible, souhaitable et même urgent», explique Marine Tondelier. Elle plaide également pour exclure les dépenses militaires des règles du pacte de stabilité et souhaite que les efforts budgétaires à venir pèsent sur les plus aisés.

«Notre arsenal ne doit pas être uniquement composé d’obus et d’armes», a toutefois souligné l’élue, qui porte avec son parti un «programme global». Elle propose notamment d’«isoler Vladimir Poutine en isolant nos maisons, pour faire en sorte qu’on dépende moins du gaz russe».

07:46

DÉCRYPTAGE – Moscou ne veut pas de troupes de maintien de la paix issues de l’Otan

Réagissant jeudi très négativement à l’intervention télévisée d’Emmanuel Macron la veille, la Russie en a profité pour rejeter à nouveau fermement l’éventuel déploiement d’un contingent européen de maintien de la paix en Ukraine. «Une discussion menée avec un objectif ouvertement hostile [sur laquelle] nous ne voyons aucun compromis possible», a déclaré Sergueï Lavrov. Selon le chef de la diplomatie russe, Moscou «considérera la présence de ces troupes sur le territoire ukrainien de la même manière qu’elle considérait la présence potentielle de l’Otan en Ukraine». Comprendre, de façon résolument hostile, dans la mesure où, comme l’a dit M. Lavrov, quel que soit le drapeau de ces contingents, «il s’agira toujours de troupes de l’Otan».

L’éventualité d’un envoi de troupes en Ukraine pour surveiller un cessez-le-feu a été évoquée par le premier ministre britannique, Keir Starmer, et par Emmanuel Macron, d’autres pays envisageant un soutien logistique. La fin de non-recevoir russe est tombée alors que les Vingt-Sept étaient réunis en sommet extraordinaire à Bruxelles. Londres a par ailleurs indiqué avoir été en discussion mercredi avec une vingtaine de pays «intéressés» à s’engager dans le maintien de la paix en Ukraine.

07:07
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«Vous pensez qu’ils viendraient ?» : Trump doute de l’aide de la France en cas de «problèmes» aux États-Unis, Macron lui répond

Le président américain Donald Trump a remis en cause jeudi l’engagement américain au sein de l’Otan, estimant que les États-Unis ne devaient pas venir au secours des pays qui, à ses yeux, ne dépensent pas assez pour leur propre défense. «S’ils ne paient pas, je ne vais pas les défendre», a indiqué le président américain à des journalistes depuis la Maison-Blanche. Les pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord «devraient payer plus», a-t-il martelé.

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«Mon plus gros problème avec l’Otan, […] c’est que si les États-Unis avaient un problème et qu’on appelait la France ou d’autres pays que je ne nommerais pas en disant “on a un problème”, vous pensez qu’ils viendraient nous aider, comme ils sont censés le faire ? Je n’en suis pas sûr…», a également estimé le président républicain.

Interrogé en marge du sommet à Bruxelles jeudi soir, Emmanuel Macron a rappelé que la France était un allié «fidèle» et «loyal» des Américains. «Nous avons toujours été là l’un pour l’autre, a assuré le président français. Les Européens étaient là pour l’Afghanistan. Nous sommes des alliés loyaux et fidèles, que quiconque ose en douter regarde l’histoire contemporaine !». Selon le chef d’État français, la France est en «droit de réclamer» du respect et de l’amitié.

06:59
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Macron veut voir d’ici mi-2025 «s’il y a des coopérations nouvelles» possibles dans l’UE en matière de dissuasion nucléaire

Emmanuel Macron a déclaré jeudi se donner jusqu’à «la fin du semestre» pour voir «s’il y a des coopérations nouvelles qui peuvent voir le jour», au sein de l’Union européenne, autour de la possibilité de faire bénéficier d’autres pays alliés de la dissuasion nucléaire française.

«On va ouvrir une phase où nos techniciens vont échanger», «un dialogue à la fois stratégique et technique, et suivront des échanges au niveau des chefs d’État et de gouvernement pour regarder d’ici la fin du semestre s’il y a des coopérations nouvelles qui peuvent voir le jour», a dit le président français à l’issue d’un sommet de l’UE à Bruxelles, au cours duquel, a-t-il assuré, «plusieurs» dirigeants sont venus le voir pour lui parler de ce sujet.

Emmanuel Macron avait dit le week-end dernier, et confirmé mercredi dans une allocution solennelle, qu’il avait «décidé d’ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen», en réponse à un «appel historique» en ce sens du futur chancelier allemand Friedrich Merz. Il a précisé mercredi que «quoi qu’il arrive, la décision a toujours été et restera entre les mains du président de la République».

06:58

«Bombardements massifs» russes contre les infrastructures énergétiques d’Ukraine

Les forces russes bombardent massivement vendredi les infrastructures énergétiques de l’Ukraine, a annoncé le ministre de l’Énergie, Guerman Galouchtchenko. «Les infrastructures énergétiques et gazières de plusieurs régions d’Ukraine subissent à nouveau des bombardements massifs de missiles et de drones», a écrit Guerman Galouchtchenko sur Facebook, ajoutant que «toutes les mesures nécessaires sont prises pour stabiliser l’approvisionnement en énergie et en gaz».

«La Russie tente de nuire aux Ukrainiens ordinaires en bombardant les installations de production d’énergie et de gaz, sans abandonner son objectif de nous priver d’électricité et de chauffage, et en causant le plus grand préjudice aux citoyens ordinaires», a déploré le ministre.

Par ailleurs, quatre personnes ont été blessées dans la nuit de jeudi à vendredi à Kharkiv, dans l’est de l’Ukraine, par une frappe sur «une infrastructure civile», a écrit sur Telegram le maire de la ville, Igor Terekhov.

06:56
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En sommet exceptionnel à Bruxelles, les Européens s’engagent à renforcer leur défense

Déterminés à réagir face au désengagement américain, les dirigeants européens ont affiché jeudi leur volonté de renforcer les capacités de défense du continent, au moment où Washington annonçait une nouvelle réunion avec Kiev en Arabie saoudite. «Nous allons de l’avant de façon décisive vers une Europe de la défense forte et plus souveraine», s’est félicité Antonio Costa, président du Conseil européen.

Antonio Costa, Volodymyr Zelensky et Ursula von der Leyen.
Stephanie Lecocq / REUTERS

Réunis en sommet exceptionnel à Bruxelles, les 27 ont donné leur feu vert au plan de la Commission européenne, baptisé «Réarmer l’Europe», qui vise à mobiliser quelque 800 milliards d’euros, soulignant «la nécessité d’accroître substantiellement les dépenses en matière de défense». Appelant la Commission à transcrire rapidement ces idées en propositions concrètes, ils se sont engagés à examiner en priorité la proposition de mettre à disposition quelque 150 milliards d’euros sous forme de prêts.

Parmi les autres pistes, la possibilité pour les États membres d’accroître sensiblement leurs dépenses militaires sans que cela soit pris en compte dans le calcul de leur déficit public, en principe limité à 3% de leur produit intérieur brut (PIB).

06:52

Une réunion de chefs d’état-major européens prévue mardi en présence de Macron

Les chefs d’état-major des pays européens prêts à garantir une future paix en Ukraine se réuniront mardi à Paris en présence d’Emmanuel Macron, qui a aussi invité jeudi ses homologues «qui souhaitent y participer», afin d’affiner son plan pour mettre fin durablement à la guerre. Cette réunion annoncée mercredi soir par le président français concerne notamment les «chefs d’état-major des pays qui souhaitent prendre leurs responsabilités» en cas d’un éventuel «déploiement de forces européennes» en Ukraine pour «garantir le plein respect» d’un futur accord de paix.

«Tous les pays seront invités mardi», «en étroite coordination» avec «le commandement militaire de l’Otan qui sera aussi associé à cette démarche», a-t-il précisé jeudi devant la presse à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles. Il a ajouté qu’il dirait «sans doute quelques mots» lors de ce rendez-vous.

Emmanuel Macron, avec le premier ministre britannique Keir Starmer, en coordination avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et plusieurs autres dirigeants européens, tente de mettre au point un plan de paix afin d’éviter que les négociations entre les États-Unis et la Russie débouchent sur «un cessez-le-feu qui serait négocié à la va-vite, sans aucune garantie».

06:50
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Macron affirme que Poutine est un «impérialiste révisionniste»

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Le président français Emmanuel Macron a accusé jeudi son homologue Vladimir Poutine d’être un «impérialiste révisionniste» qui a fait selon lui «un contresens historique» en le comparant à Napoléon. «Napoléon menait des conquêtes. La seule puissance impériale que je vois aujourd’hui en Europe s’appelle la Russie», a-t-il déclaré. «C’est un impérialiste révisionniste de l’histoire et de l’identité des peuples», a-t-il ajouté devant la presse à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles. Le président français a également estimé que la Russie représentait «dans la durée une menace existentielle» pour l’Europe.

Emmanuel Macron.
Christian Hartmann / REUTERS

Insistant sur un «contresens historique», Emmanuel Macron a estimé que le président russe avait «sans doute» été «piqué du fait que nous avons démasqué son jeu». Il a ainsi assuré que si Moscou voulait un cessez-le-feu en Ukraine dans le cadre de ses pourparlers avec les États-Unis de Donald Trump, ce ne serait pas pour faire «la paix durable» mais «pour mieux reprendre la guerre».

La Russie a dénoncé comme une «menace» le discours d’Emmanuel Macron se disant prêt à des discussions sur une protection de l’Europe par le parapluie nucléaire français. Le président russe Vladimir Poutine a regretté jeudi qu’il «existe encore des gens qui veulent retourner aux temps de Napoléon, en oubliant comment ça s’est terminé», dans une pique apparemment adressée à Emmanuel Macron.

06:46

Bienvenue sur ce direct

Bonjour à tous. Pendant que Washington et Moscou opèrent un rapprochement inédit, l’Europe s’engage à renforcer sa défense et les passes d’armes se poursuivent à distance entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine. Suivez notre direct.

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