Le personnage principal du récit est un homme veuf « qui devrait être à la retraite » mais qui, par nécessité, continue de travailler à la bibliothèque universitaire de Berkeley, en Californie. Cette précarité l’amène même à sous-louer une chambre à une femme qui rentre dans la vie active, June.

Il accueille également un universitaire suisse du nom de Michel, « qui se révèle en partie un double de Michel Foucault », avec qui « il va faire la connaissance d’un autre américain qui se prend pour Jack London ». « Une sacrée histoire » qui se narre à travers les personnages principaux : June, d’origine japonaise, hérite par exemple d’un sabre mystérieux « qui a traversé les siècles ».

« Une histoire contée dans l’Amérique actuelle »

Écrit avant la réélection de Donald Trump, le roman préfigure sa présidence « par un sobriquet pour déformer son nom, mais on ne s’y trompe pas ». Avec cette satire en arrière teinte, « Mak-Bouchard est un rêveur façon John Lennon, mais pas un idéaliste benêt », estime Gilbert Castellino. « Il est dans la dure réalité des dernières grandes crises de l’ultracapitalisme, les incendies terrifiants qui ont avalé la Californie, la pandémie de 2020… ».

« Mak-Bouchard est un raconteur d’histoires sans mièvreries, empreintes d’humour et de fantastique, alors que se dessine en filigrane l’ampleur du changement d’époque que l’on est en train de vivre », résume Gilbert Castellino.

Le Grand Tout est paru aux éditions Le Tripode, « une bien belle petite maison d’édition ».